Ce matin je prends ma plume pour m’insurger contre ceux qui, au nom de l’unité nationale, demandent de tuer l’ethnie en Guinée et apporter ma modeste contribution au débat. Ceux qui demandent de tuer l’ethnie en Guinée sont de deux catégories: la première est composée d’honnêtes citoyens, d’intellectuels, d’hommes politiques et de dirigeants, préoccupés par l’harmonie, la paix, la stabilité et le vivre ensemble entre toutes les filles et fils de la Nation.
La seconde catégorie est composée de personnes malhonnêtes, complexées, profondément ethnocentriques, qui occupent souvent des positions influentes mais peinent à assumer ouvertement leur ethnocentrisme.
Aux uns et aux autres, je m’en vais vous dire que tuer l’ethnie reviendrait à tuer nos identités respectives et renoncer de facto à nos origines. Tuer l’ethnie reviendrait à renoncer à nos noms de famille respectives et peut être que chacun et chacune de nous prendrait « Guinée » comme nom de famille. Est-ce alors la solution pour promouvoir l’unité nationale et le vivre-ensemble ? Moi je dis non.
Au lieu de chercher vainement à tuer l’ethnie nous devons plutôt : respecter l’ethnie comme nous respectons nos religions respectives ; respecter l’ethnie comme nous respectons nos mamans qui nous ont mises au monde ; respecter et protéger l’ethnie de l’autre de la même manière que nous voudrions que la nôtre soit respectée.
Alors nous ne devons pas chercher à tuer l’ethnie car nous ne pouvons pas mais nous pouvons la promouvoir, la respecter et la protéger et ainsi nous aurons renforcé l’unité nationale et favorisé le vivre-ensemble.
« Même au sens figuré, cette expression doit être tout simplement bannie »
Par Honorable Cellou Baldé