Dans la capitale de la région forestière, c’est l’indignation chez le collectif des ONG de défense des droits de l’homme suite à une descente musclée des gendarmes au domicile de l’autorité morale Lambert Goikoya Zogbélemou. L’incident, on se rappelle, a eu lieu le mardi 16 mai 2023. Selon nos informations, tout serait parti d’une réunion tenue entre les jeunes mécontents du dernier recrutement de l’armée et le patriarche au domicile de ce dernier. Informés, les autorités en place ont fait usage de la force pour bousiller la rencontre. Cette façon de faire n’a pas laissé indifférentes les organisations de défense des droits de l’homme qui viennent de se fendre d’une déclaration pour fustiger l’acte.
Le collectif a d’abord regretté la présence des forces de l’ordre chez le patriarche sans mandat ni convocation. Pour ces défenseurs des droits de l’homme, les dispositions de l’article 82 du code de procédure pénale ont été violées suite à cette descente musclée des forces de l’ordre chez l’autorité morale. «La personne à l’égard de laquelle il existe des raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tenté de commettre une infraction ne peut être entendu librement sur ces faits qu’après avoir été informée: de la qualification, de la date et du lieu présumés de l’infraction qu’elle est soupçonnée d’avoir commise ou tenté de commettre », mentionne la déclaration.
Ensuite, le collectif a condamné avec la dernière énergie l’arrestation du conseiller du patriarche ainsi que cinq autres personnes et la saisie par les gendarmes du registre des réunions du conseil des sages et le matériel informatique. Il estime que cette aventure dangereuse n’est ni plus ni moins qu’une violation des exigences de l’article 25 de la loi portant statut du fonctionnaire.
Par ailleurs, le collectif a invité les populations de N’Zérékoré au calme et assure que le président de la transition sera informé de la situation. «Nous profitons de cette occasion pour lancer un appel solennel à l’endroit des populations de N’Zérékoré au calme et à la retenue pour ne pas se laisser manipuler par qui que ce soit parce que la dignité de leur patriarche a été atteinte. Nous les rassurons que nous ferons part au président de la transition et si possible au gouvernement », rassure le collectif des ONG de défense des droits de l’homme de N’Zérékoré.
De N’Zérékoré Mohamed Balia Camara pour Confidence224.com
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