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Education: le collège rural de la sous-préfecture de Marela manque presque de tout (reportage)

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A l’instar des autres élèves du pays, ceux de la sous-préfecture de Marela, située dans la Région Administrative de Faranah, se préparent à affronter les examens nationaux. Mais force est de reconnaitre que les conditions d’étude dans ce collège rural sont pour le moins pénibles. Vétusté des installations, manque d’enseignants, absence d’eau potable, latrines non opérationnelles aussi bien pour les élèves, les enseignants et les encadreurs, telle est le constat issu de l’immersion faite par la rédaction de Confidence224.com dans cette zone reculée du pays où les responsables font pourtant flèche de tout bois pour garantir une meilleure formation aux apprenants.

Le premier défi auquel l’école se trouve confrontée à Marela reste le taux élevé d’abandon scolaire. Du fait singulièrement de l’échec massif aux examens nationaux l’année dernière, nombreux sont les élèves à avoir séché l’école cette année au profit d’autres activités génératrices de revenus. C’est en tout cas l’explication fourni par Kerfala Marie Camara, Principal du collège : «  vous savez Marela est une zone minière. Donc quand il y a trop d’échec il y aura forcement abandon scolaire pour chercher de l’or. Cette année l’effectif a un peu baissé. Parce que nous avons 625 élèves dont 198 filles. Et coté des enseignants nous sommes au nombre de 12 dont une femme », a confié monsieur le Principal avant de poursuivre parlant cette fois-ci du problème épineux d’enseignants et surtout de manque d’eau potable à l’école : « il y avait certains enseignants avec nous ici mais qui ont quitté. Quand ils viennent après deux mois ils quittent. Ce n’est pas facile, il faut que certaines conditions soient réunies pour maintenir les gens. Si la commune par exemple pouvait réaliser des logements sociaux, cela aurait pu aider les enseignants à rester ici. Par ailleurs, avec tout l’effectif que nous avons ici nous n’avons pas de forage. Pour avoir de l’eau il faut que les enfants se déplacent à deux kilomètres. Dès fois on a peur mais on ne peut vivre sans eau potable. Donc pour maintenir les enfants et pour la bonne marche il nous faut un forage ici. C’est pourquoi je lance un appel à l’Etat, à la collectivité, aux ressortissants et aux personnes de bonne volonté », a dit Kerfala Marie Camara.

Dans le passé, les élèves de la Commune Rurale de Marela se rendaient dans la préfecture de Faranah pour passer les différents examens faute de centres. Mais, en tout cas selon nos informations, un centre d’examen est en perspective sur place cette année. Comme tout le monde ici à Marela, la nouvelle ne laisse pas indifférent monsieur le Principal du collège qui s’en réjouit à juste titre avant d’évoquer les difficultés qu’il rencontrait pour le déplacement des élèves en période d’examen : « l’année dernière nous avons eu beaucoup de difficultés pour déplacer 134 candidats pour aller affronter le BEPC. Arrivés, beaucoup de choses nous manquaient sur place. Là où nous étions logés quand il y a pluie et les enfants et le personnel d’encadrement vous vous levez et vous prenez vos nattes pour nettoyer après. Donc par rapport au centre ça aura lieu ici cette année », confirme ce chargé de cours de biologie cumulativement à ses fonctions de Principal.
Le collège de Marela est sous équipé et frappé de vétusté. Ici, enseignants et encadreurs se démerdent avec les moyens de bord pour rendre compétitif le niveau académique des élèves de la sous-préfecture. Toute chose qui donne du tonus à certains candidats aux examens nationaux qui croient dur comme fer à leur réussite. L’un d’eux, Sadou Diallo qui doit affronter le BEPC se veut optimiste quant à son admission : « je peux vous rassurer que cette année j’aurai mon BEPC parce que depuis le début de l’année nous nous sommes organisés pour les révisions. Nous révisons avec nos amis et les professeurs nous font réviser aussi », a affirmé le jeune-homme au micro de Confidence224.com.
L’année dernière, les examens nationaux étaient caractérisés par un échec considérable. A Marela, le bureau de l’APEAE a sollicité auprès des enseignants plus de rigueur, indique Thierno Ousmane Barry, membre : « quand nous collectons l’argent de l’APEAE nous arrangeons les tables bancs. Et quand il y a une mission, c’est avec ça qu’on fait les dépenses. Comme l’année dernière il y a eu échec, nous avons appelé les enseignants afin de prendre des mesures », a-t-il dit.

Depuis Marela, Jacques Kamano

Pour Confidence224.com

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