Kankan : les citoyens de la Sous-préfecture de Fodecariah Balimana en manque criard d’infrastructures sanitaires

Le poste de santé de la Sous-préfecture de Fodecariah Balimana dans la Préfecture de Kankan n’est plus en mesure de prendre en charge les populations de la localité. Manque de matériels adéquats et de médicaments sont entre autres les difficultés auxquelles sont confrontés les habitants de cette partie de Kankan. Pour bénéficier de soins de santé adéquat les citoyens sont obligés de parcourir de nombreux kilomètres, mettant ainsi en péril la santé et la vie de nombre d’entre eux, à constaté le correspondant de Confidence224.com basé dans la région.

Située à une cinquantaine de kilomètres du centre-ville de Kankan, la sous-préfecture de Fodecariah Balimana compte de nos jours plus de 20 000 habitants. Malgré cette forte densité, les citoyens sont obligés de se déplacer sur des kilomètres pour rejoindre les structures sanitaires. Cette situation n’est pas du goût des habitants de la sous-préfecture. Ce du moins ce qu’à laissé entendre Kouramoudou Doumbouya, porte-parole des sages de la localité : « notre principale préoccupation aujourd’hui est comment avoir un centre de santé digne de nom. Au jour d’aujourd’hui, la population de Fodecariah Balimana peut aller jusqu’à 20 000 personnes. Mais notre poste de santé qui est là n’est pas du tout présentable. Il  est petit, trop petit par rapport à la population et il n’est pas équipé. Il n’y a pas de médicaments, il n’y a même pas de lit sur lequel les patients doivent se coucher pour leur traitement. C’est pourquoi notre plus grand souhait aujourd’hui est de construire notre propre centre de santé pour que les citoyens soient tranquilles maintenant. Chaque fois qu’il y a des malades, nous sommes obligés de procéder à une évacuation et de cela nous sommes vraiment fatigués », a-t-il déclaré.

Même son de cloche chez madame Catherine Kolié, cheffe du poste de santé de Fodecariah Balimana. Elle indique que sa structure sanitaire ne répond plus aux normes : « comme vous pouvez le constater nous sommes confrontés à d’énormes problèmes. Notre toute première difficulté est liée au local. Vraiment le poste qui est là n’a pas le format d’un centre de santé donc jusqu’ici on ne peut pas l’ériger en centre de santé. Nous sommes en manque d’infrastructure, nous n’avons pas de lit donc cela décourage même la population de venir au poste de santé. Des fois ils préfèrent aller dans les cliniques qui sont là parce qu’ils disent que ces cliniques sont bien équipées par rapport au poste de santé. Encore pire, nous n’avons pas assez de médicaments. On nous envoie seulement un peu de médicaments pensant que Fodecariah est un district ; et pourtant ce n’est plus un district c’est maintenant une sous-préfecture. Nous sommes obligés des fois de sortir pour aller chercher des médicaments. Moi par exemple je vais jusqu’à Kankan dans des hôpitaux pour chercher des médicaments. Quand les femmes enceintes rencontrent des difficultés nous sommes obligés de les référer parce qu’on n’a pas assez de médicaments », raconte Catherine Kolié qui poursuit en ces termes, parlant de son personnel soignant : « je peux dire que le personnel est là, nous avons trois titulaires et trois stagiaires. Donc pour le moment en ce qui concerne le personnel ça va. Nous sommes seulement en manque d’infrastructure et surtout de médicaments » dit-elle.

En attendant une réponse de la part des autorités compétentes, les citoyens de cette localité continuent de prendre leur mal en patience.

Depuis Kankan, Pathé Sangaré pour Confidence224.com