Retour de la Guinée au sein l’OIF : Cellou Dalein Diallo jugent inopportune cette décision de la francophonie

Le retour de la Guinée dans les instances de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) continue de faire grincer les dents. Cette fois c’est le tour de Cellou Dalein Diallo, Président du parti UFDG, de s’insurger contre cette décision qu’il trouve inopportune. Il l’a fait savoir au cour d’une interview accordée à nos confrères de TV5.

Plus que jamais le discours du président de l’une des plus importantes formations politiques du pays est caustique à l’égard de la junte au pouvoir. Il pointe notamment du doigt la chasse ouverte contre les opposants à tous les niveaux.

Cellou Dalein Diallo dénonce également la décision de l’Organisation Internationale de la Francophonie de lever la suspension de la Guinée dans ses instances. Pour le leader politique cela s’apparente à une sorte de prime faite à la dictature de la junte au pouvoir en Guinée : « ce moment est mal choisi, c’est vraiment inopportun. C’est au moment où il y a la disparition forcée de Foniké Manguè et de Billo Bah, deux activistes de la société civile arrêtés par la gendarmerie et les Forces Spéciales. Ils sont aujourd’hui portés disparus dès lors que les autorités disent ne les avoir pas arrêtés et ne pas savoir où ils sont. Imaginez dans quel état se trouvent leurs familles », a-t-il dit.

A l’opposant guinéen de poursuivre toujours dans le registre des droits de l’homme pour accabler le CNRD au pouvoir en Guinée depuis le 05 septembre 2024 : « c’est au moment où on présente au peuple de Guinée le corps du colonel Célestin, un officier qui a été arrêté il y a un an et qu’on disait ne pas savoir où il est ; c’est au moment où les radios sont fermés ; c’est au moment où les libertés publiques sont malmenées, les droits humains violés de manière flagrante, je rappel que 58 jeunes ont été abattus parce qu’ils tentaient de manifester par fois contre le délestage ou contre la cherté de la vie ; c’est ce moment que l’OIF a choisi pour accepter la Guinée. Or, le protocole de Bamako qui engage les Etats membres à respecter un certain nombre de principes et valeurs ne permettait pas ce retour en ce moment-là » dénonce Cellou Dalein Diallo.

Ousmane Camara

Pour Confidence224.com