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Guinée : stratégies pour renforcer la réduction de la pauvreté en quelques étapes (Par Mamadou Dioulde Sow, MAOG-PITA)

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1-En Guinée, la proportion de personnes vivant dans la pauvreté a augmenté, faisant de la pauvreté un phénomène préoccupant dans le pays:

La majorité des citoyens guinéens les plus défavorisés résident dans les zones rurales, où ils tirent principalement leurs maigres revenus de l’agriculture. Les lacunes en matière de santé, d’éducation et de compétences, ainsi que les inégalités persistantes entre les hommes et les femmes, constituent des obstacles supplémentaires à la lutte contre la pauvreté.

2-Pour accélérer la réduction de la pauvreté en Guinée, il est nécessaire de promouvoir le secteur agricole et de développer les activités rurales autres que l’agriculture:

Au cours des vingt dernières années, l’importation de produits alimentaires en provenance de la Guinée a connu une forte croissance.

L’augmentation de la productivité des petits exploitants, notamment des producteurs de cultures de base, mais aussi des autres producteurs et éleveurs, peut contribuer à l’émergence d’un système alimentaire plus rentable en Guinée. Cela permettrait d’augmenter les revenus des agriculteurs et de répondre à la demande croissante des citadins pour des produits agricoles à plus forte valeur ajoutée.

Il est primordial d’investir dans la recherche et la vulgarisation agricoles, l’irrigation et les infrastructures rurales afin de soutenir le développement de ce secteur. Par ailleurs, le pays gagnerait à exploiter pleinement les avancées technologiques et les formes d’approvisionnement inclusives pour rendre accessibles aux agriculteurs défavorisés des techniques de production plus performantes et des marchés plus rentables, leur permettant ainsi de s’intégrer dans les chaînes de valeur.

3-Assister les personnes défavorisées dans la gestion efficace des risques constitue un élément essentiel de toute démarche visant à accroître leurs revenus:

Les risques non couverts et les conflits persistants entravent les individus, les familles et les sociétés dans un cercle vicieux de la pauvreté. Les zones rurales, où se trouvent de nombreuses populations défavorisées, sont généralement plus exposées aux risques que les zones urbaines. Il est devenu de plus en plus crucial d’atténuer cette fragilité pour préserver les progrès des individus et les empêcher de retomber dans la pauvreté ou de sombrer plus profondément dans la misère.

Il existe des solutions de gestion des risques dans lesquelles le secteur public et privé jouent un rôle crucial. Cependant, le principal défi réside dans la nécessité de motiver ces acteurs à agir préventivement, avant que les crises et les conflits ne surviennent. Malheureusement, la plupart du temps, ils sont contraints de réagir faute d’avoir prévu les événements.

4-Le manque de ressources publiques entrave le financement des initiatives de lutte contre la pauvreté, cependant cette lacune peut être comblée :

Actuellement, les programmes visant à réduire la pauvreté souffrent d’un manque de moyens et les investissements dans des secteurs essentiels pour les populations défavorisées sont souvent inefficaces et peu impactants. Il est impératif de mobiliser davantage de ressources, en particulier auprès des contribuables et des entreprises nationales qui doivent être encouragés à remplir leurs obligations fiscales, afin de débloquer les fonds indispensables pour la lutte contre la pauvreté.

Il convient d’examiner attentivement l’incidence de ces dépenses sur la pauvreté. Malgré une augmentation des ressources intérieures mobilisées, il est indéniable que l’aide publique au développement demeurera un élément essentiel dans la lutte contre la pauvreté à l’avenir.

Mamadou Dioulde Sow Coordinateur Préfectorale de MAOG-PITA

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