L’agrobusiness attire de plus en plus de jeunes actuellement dans notre pays. Mieux, de nombreux leaders d’opinion s’intéressent au secteur ceci au grand bénéfice de l’autosuffisance alimentaire. Parmi les grandes figures qui, en Guinée, rendent attractif le secteur agricole pour les jeunes se trouve l’activiste Alseny Farinta Camara. Son entreprise, Farenta GIE, projette cette année une ambition non moins importante. Pour en parler la rédaction de Confidence224.com est allée à sa rencontre. Suivez l’entretien.
Confidence224.com: monsieur Camara bonjour. Tout d’abord parlez nous des préparatifs de la campagne agricole de cette année et dites nous quelles sont les priorités de Farenta GIE?
Farinta: une campagne agricole réussie nécessite une très bonne préparation du sol. Oui ! Je relance mes activités agricoles par l’entremise de mon entreprise sociale Farenta GIE pour la mise en place d’un système d’approvisionnement permanent en intrants maïs aux fermiers de la région administrative de Mamou et les unités de fabriques alimentaires. Vous savez que le conflit entre l’Ukraine et la Russie et la crise malienne où les fermiers de notre pays s’approvisionnent de plus affecte notre sécurité alimentaire et menace les emplois locaux. Donc, je reviens dans l’agrobusiness pour créer des emplois, de la richesse pour mon entreprise et le développement local.
Farinta: nos objectifs tournent autour de quatre points qui, eux-mêmes se découpent en objectifs spécifiques:
En premier lieu, nous avons des objectifs pratiques c’est-à-dire en période hivernale (Juin- Septembre). Il s’agit de disposer de 05 hectares de terre agricole sur coteau et bas-fonds (pour y développer en toute saison la maïsiculture). En contre saison (Octobre à Février) nous cherchons à réitérer les opérations pour assurer le ravitaillement permanent des fermes et unités de fabriques aliments de la région administrative de Mamou et les villes avoisinantes.
En deuxième lieu nous avons des objectifs socio-économiques c’est-à-dire assurer les charges de fonctionnement de l’exploitation (suivi technique, salaires, etc) ; permettre l’autofinancement de l’exploitation à travers les recettes issues de la commercialisation des produits ; former, outiller et accompagner des paysans leaders à la gestion d’une exploitation de manière rationnelle ; initier périodiquement d’autres jeunes en quête d’un emploi rémunérateur à la
pratique de ces cultures ; créer des emplois permanents et temporaires pour des jeunes et femmes de la contrée (la main d’œuvre locale).
En troisième lieu, nous avons des Objectifs environnementaux qui consistent à l’obtention de l’engrais vert à partir des chaumes de maïs ; la transformation des dérivés des récoltes en compost, etc.
En fin, nous avons des objectifs d’employabilité c’est-à-dire assurer un emploi rémunérateur permanent à des jeunes, spécialisés ou non, avec une possibilité de réemploi des techniques et capacités développées. Ensuite créer des emplois temporaires pour des jeunes et des femmes de la contrée.
Farinta: sur la base de mon business plan, à la fin de la récolte des 5 hectares, mon équipe et moi attendons une production estimée à 20 Tonnes (4000Kg/ha) avec une perte majorée à 1.5%, et un prix de vente du kilo de 3000 GNF (bord champ), nous aurons un chiffre d’affaire de GNF 59 100 000 pour une (1) campagne agricole. En plus, d’autres apports non valorisés dans mon entreprise ou projet de 5 hectares, ce sont les résidus des champs (les chaumes de maïs) qui seront utilisés comme fertilisant du sol par compostage; ces mêmes résidus pourront être valorisés dans l’alimentation des animaux.
Entretien réalisé par Mohamed Lamine Sylla
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