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L’unité nationale : la planque des marchands de tapis et des pyromanes (Par T S Nicolas Mara)

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Construire une unité nationale impose forcement d’avoir des institutions fortes, suffisamment compétentes et totalement indépendantes dans leurs fonctionnements. Où en sommes-nous en Guinée ? Comment peux-ton parler d’unité nationale quand ce pays si riche, mais si contradictoire avec cet indice de développement pour le moins insultant: 182ème pays sur 191 au monde ? Qui peut croire à cela dans un pays dit-on château d’eau de l’Afrique de l’Ouest ou encore 1ère ou 2ème réserve mondiale de la bauxite ? Si ce n’est point une profonde malédiction qui ne dit pas son nom, à qui la faute ? En effet, c’est bien connu, les mêmes causes créent les mêmes conséquences ; et ça, le Guinéen a du mal à s’y faire hélas.

Allons-nous continuer à se mentir dans ce pays la Guinée, dont le peuple souffre et ce en perpétuelle contradiction avec lui-même. On nous amuse avec des FAITS DIVERS CREUX et aucunement constructifs, de la RIGOLADE en permanence. Tout sauf du sérieux. A majorité religieux, la vérité dans ce pays pose encore un problème de fond ; sans oublier le facteur d’oubli, de manque de mémoire collective.

D’une part, j’aimerais parler d’Unité Nationale, de paix et de Développement. Cependant, les mots pourraient me manquer si jamais je ne prends pas le temps de baliser le fond de mes pensées ? En réalité il serait plus qu’opportun d’ouvrir le débat et d’accepter de se dire en face les choses qui minent ce pays et de sortir du mensonge quasiment naturel. Nos gouvernants sont pour la plupart parachutés ou improvisés, sans véritable culture d’unité, de développement ayant pris les habitudes à ciel ouvert de nous mentir, de nous monter les uns contre les autres, pour des raisons futiles, électoralistes, machiavéliques. Sans gêne à véhiculer des balivernes populaires et anti normes, non historiques et ridiculement déshonorables.

Mes chers compatriotes, ce sont les raisons à pointer qui justifient l’impossibilité pour bons nombres de guinéens d’aller dans le sens commun. Une vérité pour tous et une justice au service du peuple et pour son développement.

Au 21e siècle, tout africain digne de ce nom devrait refuser de continuer à pointer du doigt les autres en permanence. L’Afrique reste le poumon et la source de vie de la planète, du moins sur papier et malheureusement pas dans les faits. Raison pour laquelle, je refuserais le fatalisme et prendrais mes responsabilités à dire ma vérité à qui de droit. Il faut arrêter de se mentir et d’accepter de mettre un peu plus de bonne foi en liant notre sort à nos propres actes et en étant conséquents avec nous-mêmes.

Finalement, j’ai tendance même de croire que l’égoïsme et l’analphabétisme sont aussi, les deux facteurs profonds qui accentuent les crises dans nos pays, notamment en Guinée. Le premier est dû à la mauvaise foi des uns et des autres à gérer la chose publique dignement. Le mensonge et la malhonnêteté, aussi bien du sommet de l’Etat (c’est-à-dire diviser pour rester) que dans les basses classes populaires sont érigés en mode de vie. Le facteur de deux poids, deux mesures est finalement devenu un symbole et une identité coutumière dont tout le monde pointe du doigt, mais quand cela nous arrange on le fait quand même et on ferme les yeux là-dessus.

La Guinée dans toute sa splendeur. Comment parler d’Unité Nationale vraiment ?

Le second facteur majeur, l’analphabétisme ; environs 60% de la population. Un fléau mortel, pire qu’une pandémie, qu’aucun pouvoir fut-il, moyen, moins bien, ou mal élu ou improvisé n’a su vraiment construire la Guinée sur les bases d’une véritable culture du savoir, d’une éducation collective réussie, encore moins une culture du patriotisme sincère. Nous continuons à abreuver notre population de mensonges historiques et dont nos références dans l’absolue sont celles des autres. Arrêtons cette hémorragie et arrêtons de se mentir droit dans les yeux.

Parler d’Unité nationale pendant que tous les régimes sans exception ont plutôt excellé dans la culture de crimes, de pillages, d’asservissement du peuple et du mensonge d’Etat afin simplement de réussir à perdurer. Rien d’autre, il suffit de voir le niveau de développement du pays qui est si lamentable aujourd’hui. Cela est simplement le fruit des mauvaises gestions caractérielles et ayant jalonnées notre parcourt depuis 1958. Comment un peuple qui a faim et qui est mal éduqué, voir pas du tout instruit et sans mémoire historiques peut tenir le défi du développement attendu au 21e siècle et prendre son destin en main ?

Destin en main, une autre rhétorique qui prête à sourire. Quel savoir, quelle science politique, historique, sociétale nous maîtrisons vraiment en Guinée ? Pour joliment se vêtir des tenues africaines, 80% de celles-ci viennent de la sous-région et d’ailleurs. De quoi sommes-nous vraiment fiers pour parler d’unité nationale dans un pays ou la justice sociale continue d’être un terme galvaudé ? Quand c’est les autres qui sont concernés tout va bien. L’utilisation de la fibre ethnique ne saurait être qu’un crime contre son peuple.

A moins d’être un mythomane ou un rêveur ayant pignon sur rue, il faut savoir que l’Unité Nationale ne s’improvise pas et une nation se construit elle ne se décrète pas.

L’adéquation entre les deux souhaits, c’est avant tout, la promotion de la véritable justice sociale et le devoir de vérité doit s’imposer à tous. Vérité politique, vérité historique, vérité sociale et autres. Enfin, la Guinée, drôlement scandale géologique, nous y continuons à confondre politique et démagogie. Et bien souvent des incompétents et opportunistes qui occupent la scène politique n’excellent qu’à surfer sur la fibre ethnique pour cacher leurs médiocrités pour en fin devenir des criminelles de l’économie nationale une fois en poste.

Des faiseurs de roi, de véritables criminelles dont les finalités ont toujours été de nous construire de pauvres visions et nous laisser un pays déchiré, ethnicisé et communautarisé. C’est une honte internationale. Les mêmes causes produisent les mêmes conséquences, mais le Guinéen a du mal à apprendre de ses erreurs. Globalement la Guinée n’a été gérée que par des pyromanes et des businessmen de la crise dont seuls eux ont le secret.

Mes chers compatriotes, nous aurions tous aimé parler d’Unité Nationale d’une manière folklorique comme ils aiment le faire, mais sans prendre conscience des facteurs sous-jacents, cela n’aurait été qu’un futile exercice de démagogie, ni plus ni moins.

C’est quoi une unité nationale sans vérité, sans justice sociale, sans valeur morale et sans références fiables ? C’est quoi une unité nationale sans espoir réel ?

Nous devons finalement le comprendre, que personne n’est plus Guinéen que l’autre à moins de vouloir se foutre du monde. Nous avons ce destin commun en partage et la Guinée est un pays semble-t-il et non une fédération d’ethnies diverses hasardeusement réunies par endroit.

Aujourd’hui en tant que citoyen libre, patriote et penseur, l’exemplarité et le patriotisme m’engage et je n’aurais eu qu’une envie : celle de parler de paix, d’unité et d’union nationale et ensemble raisonner sur comment unir dans un symposium haut en couleur les guinéens et les guinéennes. Pour ce faire, une prise de conscience et une constance dans l’action sociale et sociétale s’impose à tout un chacun. Chaque guinéen et guinéenne devra être tenu pour responsable et en tant que tel être jugé pour tout acte posé allant dans le sens de la désunion de notre pays. Une Finalité que nous n’avons pas encore réussie à atteindre de manière véritable. Aucun pays ne se développera sans compétence humaine, sans patriotisme, sans modèle de référence et de réussite, sans justice sociale et un équilibre des classes pour donner finalement place à l’ARMONIE. Je le disais tantôt, COMMENT UNIR DANS UN SYMPOSIUM HAUT EN COULEUR LES GUINEENS ET LES GUINEENNES pour apprendre les uns les autres à se regarder en face et imposer à nos gouvernants un code de conduite constitutionnel irréfutable. Où en sommes-nous en Guinée ?

T.S. Nicolas Mara, Panafricaniste guinéen/Penseur libre

nicolasmara@gmail.com

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