Les habitants de la Commune Urbaine de Kissidougou étaient sous le choc ce vendredi 17 mars 2023 suite à l’accident mortel survenu au quartier Sogbè2 sur la route nationale numero1, aux environs de 19 heures. Le bilan humain fait état de deux morts et deux blessés qui sont en soins intensifs à l’Hôpital Préfectoral de Kissidougou, a constaté la rédaction de Confidence224.com à travers son correspondant présent sur place.
Les deux victimes, le jeune Mamadou Lama Diallo, conducteur de taxi-moto âgé de 25 ans et Housseinatou Baldé, ménagère et nourrice de son état est âgée de 27 ans, ont trouvé la mort sur les lieux même du drame. Cet énième cas d’accident dans la cité de Kissi Kaba Keita est survenu lorsque le jeune conducteur de taxi-moto qui transportait trois personnes dont un bébé a voulu doubler un camion benne rempli de sable. Le malheureux motard, surpris par un autre véhicule qui venait du sens inverse, a perdu l’équilibre avant de finir sa course sous le camion benne. Le résultat est sans appel, les roue de l’engin lourd ont marche sur la tête du jeune conducteur et celle de la dame qu’il transportait. Le bébé que portait la dame a été blessé ainsi que la fille qui était avec eux sur la moto.
Ce samedi matin à l’Hôpital Préfectoral de Kissidougou, parents amis et médecins, tous consternés étaient préoccupés par la situation des blessés. Rencontré par la rédaction de Confidence224.com, Dr Mamadi Keita, médecin-chef en service à la chirurgie de l’hôpital préfectoral est revenu sur les conditions dans lesquelles il a reçu les victimes et surtout sur la situation des blessés : « effectivement ce vendredi aux environs de 19 heures nous avons reçu les deux corps accompagnés des deux blessés. Les blessés sont un bébé de 6mois et une fille de 15 ans. Au niveau de la fille nous avons effectué un examen clinique qui a révélé une fracture au niveau de la clavicule gauche et une luxation de la hanche gauche. Quant au bébé c’était un trauma crânien avec une perte de conscience initiale plus une lésion au niveau du pavillon gauche. Donc sur ordre du Directeur de l’hôpital les deux ont été hospitalisés et tout se fait gratuitement. Il y a un grand espoir car le bébé a commencé à s’alimenter ce matin et la fille doit se retourner tout de suite au bloc. Concernant les deux cas de mort c’était le trauma crânien avec broiement, c’est-à-dire que les deux têtes ont été complètement broyées entraînant de lésions mortelles », a-t-il expliqué.
Dans leurs lits de malade, les deux blessés à savoir la fille de 15 ans et le bébé de 6 mois qui a perdu sa mère dans ce drame, étaient entourés par des parents, voisins et autres visiteurs venus les soutenir moralement. Sous la permission de son médecin traitant, Nènè Hawa Baldé, la fille qui a survécu à l’accident nous raconte les circonstances du drame : « j’ai une parente enceinte qui est hospitalisée. Donc on m’a chargé d’accompagner le thermos en compagnie de ma tante qui portait son bébé au dos. Nous avons négocié un taxi-maître qui nous a accompagné à l’hôpital. C’est sur le chemin du retour que j’ai subitement vu que la moto était tombée sous un camion qui venait derrière nous. Moi j’ai eu la chance et je me suis relevé mais je ne pouvais pas bouger et c’est là que j’ai vu que la taxi-maître et ma tante étaient déjà morts. Je me suis mise à réciter sans cesse des versets coraniques. C’est ainsi que les gens qui revenaient de la mosquée son venu vers moi et m’ont demandé le numéro de téléphone de mon père que j’ai donné. C’est après ça qu’on m’a envoyé à l’hôpital avec le bébé pour des soins », a-t-elle dit.
Venu sur les lieux de l’accident, le commissaire spécial de la sécurité routière ne cache pas sa consternation. Selon le lieutenant-colonel Mamady Mara, cet accident est dû au non respect du code de la route : « c’est un cas malheureux que nous regrettons tous qui est causé par la mauvaises conduite du taxi-maître qui était non seulement en mauvais dépassement mais aussi qui faisait la surcharge sans casque ni pour lui ni pour ses passagers. Donc je lance un appel à tous les conducteurs de moto d’accepter de porter des casques et d’éviter des surcharges pour leur propre sécurité. Aussi il y en a qui prennent de l’alcool ou d’autres stupéfiants pour piloter la moto c’est pourquoi d’ailleurs nous demandons auprès de la hiérarchie de nous doter en alcoolitex pour nous permettre de comprendre les comportements des conducteurs », a lancé le patron de la sécurité routière de Kissidougou.
A signaler que le chauffeur du camion meurtrier a pris la poudre d’escampettes. Jusqu’au moment où nous mettions le présent article en ligne, aucune nouvelle de lui n’avait encore été signalée.
