Le respect des droits de l’homme est une notion globale et multidimensionnelle. Il doit en principe aller des généralités aux plus petits détails. En Guinée il serait un pléonasme de dire que les droits de l’homme ont encore du chemin à parcourir tant les violations sont importantes et se font tous azymites. Parmi les multiples cas récurrents figure celui des couches vulnérables à savoir, les femmes et les enfants. Parlant des derniers, force est de reconnaitre que le tableau présente une image plutôt sombre.
Ce tableau cauchemardesque que nous venons de dépeindre plus haut est d’une tristesse infernale. Il devient encore plus triste et infernal lorsqu’il bénéficie de l’indifférence collective. « Le monde est mauvais non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais de ceux qui regardent et laissent faire », disait quelqu’un. Cela est d’autant plus vrai que la réalité dans notre pays en est une illustration parfaite. La maltraitance des tous petits s’opère au vue et au su de tout le monde et presque plus personne ne lève le petit doigt pour s’indigner, dénoncer et pourquoi pas sanctionner à la dernière énergie ce triste phénomène. D’où mon appel d’abord aux décideurs de faire en sorte que le système éducatif intègre dans les programmes scolaires des thématiques traitant des droits humains. Aux ONG de se saisir de la problématique pour plus de sensibilisation et d’éducations citoyennes. Je demande à l’Etat de renforcer les capacités financières et opérationnelles de l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM) pour le rendre plus à même d’atteindre ses objectifs. Au plan judiciaire notre pays dispose d’un important arsenal de loi protégeant la petite enfance. Mais comme dans beaucoup de domaines, l’application fait défaut. C’est pourquoi de ce coté il convient de multiplier les efforts.
Dr Mouctar Diallo,
Président du PSTG