Suite au communiqué radiodiffusé du Ministère de l’Administration du Territoire indiquant le jeudi 05 janvier comme date du démarrage des opérations de paiement des salaires des enseignants contractuels couplé à leur enrôlement, ceux de Kissidougou avaient commencé à rallier le centre-ville pour non seulement rentrer en possession de ces montants mais aussi se munir des documents exigés à cet effet. A peine entamée, l’opération connait déjà une cacophonie qui ne dit pas son nom. C’est en tout cas le constat fait par la rédaction de Confidence224.com à travers son correspondant basé dans le Kissi Faramaya.
Amassés en grand nombre dans la cour de la Mairie, ces enseignants se sont vu abandonnés à eux-mêmes, exposés au soleil dans l’indifférence totale des autorités. Une situation qui n’a pas tardé à les pousser à manifester leur colère à travers des bruits poussant le Maire à quitter son bureau pour venir s’adresser à eux en ces termes : « je vous demande humblement de continuer à garder la même patience depuis le début. Pour le moment nous sommes en train de signer les papiers de contrats des enseignants contractuels qui évoluent au centre urbain car ceux de l’intérieur ont déjà reçu pour eux. Donc on doit être au même niveau avant de commencer quoi que ce soit. Bientôt nous allons procéder au partage desdits documents. Pour l’argent on doit tous attendre la mission », a déclaré monsieur Yomba Sanoh, Maire de la Commune Urbaine.
À la question de savoir s’il est prêt à retourner en classe comme annoncé par les autorités éducatives, notre interlocuteur à déclaré ceci : « mon frère c’est ce qui fatigue l’éducation en Guinée, on démotive les gens qui travaillent. Donc moi je serai physiquement en classe mais moralement et psychologiquement je serai absent », dit-il.
Du côté des autorités c’est le silence total car personne ne souhaite s’aventurer dans ce dossier qui ressemble à un terrain glissant. Toutefois faut-il souligner que contrairement aux autres préfectures du pays, la Coordination des Enseignants Contractuels à Kissidougou est quasiment inexistante et malheureusement cet état de fait vient fragiliser davantage leur situation déjà précaire.
De Kissidougou, Ousmane Sylla
pour Confidence224.com
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