Rallier Beyla via Kérouané surtout en cette saison des pluies relève d’un véritable parcours de combattant. Avec seulement une distance de 115km il n’en faut pas moins de 5 heures de route pour joindre les deux villes. Mais ceci est sans compter les pannes, des éboulements et de ruptures de trajets qui sont légion dans cette partie du pays. Face à cette triste réalité les usagers, oh combien nombreux, ne savent plus à quel Saint se vouer : « il faut pratiquer cette route pour croire à tout ce qui est dit à son sujet. Ici notre calvaire est indescriptible. Nos véhicules pataugent dans la boue quasiment tout le long du trajet », témoigne une passagère contactée par la rédaction de Confidence224.com.
Cela fait d’illustre que les habitants de cette partie de la Guinée interpellent les autorités du pays sur l’état calamiteux de cette routes pourtant d’une importance socioéconomique assez immense. Mais jusque-là rien n’y a été fait hors mis des promesses souvent électoralistes. Et pendant ce temps les populations payent les frais de l’inaction de l’Etat. « Il y a des endroits où vous êtes obligé de descendre de la voiture, débarquer vos bagages et aller à pied tellement que la partie est boueuse. Imaginez ce que cela représente pour les malades et les personnes âgées. Parfois ce sont les conducteurs qui s’associent pour se frayer un nouveau passage dans la brousse. Honnêtement ce qui se passe ici est sans commentaire », raconte notre interlocutrice qui a requis l’anonymat.
Cette route est la jonction entre la forêt et la savane guinéenne. Son importance économique n’est pas à prouver étant donné que les localités de Beyla par exemple sont pourvoyeuses de nombreux produits agricoles notamment. Si cette route est faite, elle permettra un accès facile à la forêt de la part de nos concitoyens de la savane et vice-versa.