Des voix continuent de s’élever contre les tueries qui sont légion le long de l’Axe Le Prince lors des manifestations de rue. Cette fois c’est le Président de l’ANAD qui hausse le ton et pointe un doigt accusateur contre ce qu’il qualifie de ‘’silence de la justice’’. Cellou Dalein Diallo, à l’image de nombre d’observateurs, s’interroge sur le pourquoi les tueries ne s’accentuent que sur la Commune de Ratoma comme ce fut le cas durant les 11 années de gouvernance d’Alpha Condé. Il s’est exprimé lors de l’Assemblée Générale hebdomadaire de ce samedi 27 aout 2022, organisée par son parti l’UFDG. « Nous constatons que la Guinée recule et elle continue encore de reculer sur le plan des droits humains, sur le plan de la démocratie, sur le plan de l’unité de la nation. On s’interroge sur pourquoi c’est toujours dans la même commune. Même si il y a des violences dans une autre commune on épargne la vie des manifestants. Mais quant il s’agit de la commune de Ratoma on abat à bout portant des citoyens. Vous vous interrogez et tout le monde s’interroge sur le pourquoi. Nous ne voulons pas que ces tueries soient étendues à d’autres communes. Nous voulons qu’elles cessent là où elle a lieu à Ratoma. Le premier droit de l’homme c’est le droit à la vie », a-t-il déclaré depuis Dakar où il s’y trouve depuis maintenant bien longtemps.
Poursuivant son allocution par visioconférence, l’ancien Premier Ministre a déploré au passage le silence de la justice face aux tueries qui se multiplient : « et si les nouvelles autorités avaient fait prendre des dispositions pour diligenter des enquêtes lorsqu’il y a eu le premier meurtre depuis l’avènement du CNRD on n’en serait pas là (…). Mais on n’entend personne. On n’entend pas la justice, elle reste muette et ce n’est pas bon. Le premier droit de l’homme c’est le droit à la vie. Il faut que les victimes aient droit à la justice. Il faut que leurs proches aient droit à la vérité et à la réparation lorsque c’est possible. Malheureusement sur cette question aussi on pensait que c’était terminé depuis qu’on a eu la première victime. Mais malheureusement on revient à la même chose », a regretté Cellou Dalein Diallo.
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