Pour le patron du rap guinéen la solution de ne pas en arriver à des manifestations de rue est à porter de main des autorités de la transition. Il suffit, martèle-t-il, d’ouvrir le dialogue. Poursuivant, l’activiste estime que la manifestation est un acquis démocratique qui ne peut être remis en cause sous aucun prétexte. « On ne peut pas accepter pour Doumbouya ce qu’on a refusé à Alpha Condé. Cela ne serait ni juste ni justifiable (…). C’est-à-dire, Alpha Condé ne peut pas dire vous ne pouvez pas manifester ; et quelqu’un l’enlève de là et ce dernier revient à son tour vous dire non vous ne pouvez pas manifester. Cela n’est pas possible. Vous ne pouvez pas semer la même chose et récolter quelque chose de différent », soutien t-il.
De nombreux observateurs déplorent la gestion exclusive de cette transition par la junte aux affaires. D’aucun justifient cela par le fait que c’est le CNRD seul, à sa tête le Colonel Mamadi Doumbouya, qui soit parti ‘’à la mort’’ le 05 septembre pour déloger le Président d’alors. Mais pour Djanii Alfa, des guinéens dont certains ne sont plus en vie aujourd’hui sont à priori partis ‘’à la mort’’ contre les dérives dictatoriales du régime déchu : « cette transition n’est pas une exclusivité du CNRD. Oui, ils sont allés à la mort la nuit du 05 septembre. Mais les gens qui sont au cimetière de Bambeto sont allés à la mort à quel moment ? Foniké Manguè à fait 2ans de prison. Sékou Koundouno, Ibrahim Diallo ne sont-ils pas allés à la mort ? En quoi le fait pour eux d’aller à la mort en une nuit vaut plus que celle de ceux qui reposent dans nos cimetières », s’est-il interrogé d’un ton pour le moins colérique.
La rédaction de Confidence224.com
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