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Les cent jours du gouvernement CNRD : ‘’nous ne devons pas avancer dans une transition les yeux bandés’’, dixit Mamadou Louda Baldé

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Près de six mois après son accession au pouvoir, le CNRD reste diversement apprécié dans l’opinion publique. Si pour beaucoup la transition va dans la bonne direction, nombreux sont les acteurs, non des moindres, à estimer que les nouvelles autorités doivent davantage multiplier les efforts pour donner plus de lisibilité à cette transition. Pour donc passer au crible les cent jours de cette gouvernance la rédaction de Confidence224.com a reçu pour vous le Président du Parti de l’Unité et du Renouveau (PUR). Mamadou Louda Baldé, c’est son nom, se dit satisfait du CNRD même si quelques manquements sont à déplorer dans les actes jusque-là posées.
Confidence224.com : Monsieur le Président bonjour. Tout d’abord dites-nous comment se porte le Parti de l’Unité et du Renouveau ?
A mon nom personnel et au nom du Parti de l’Unité et du Renouveau (P.U.R) on vous remercie et nous saluons tous vos lecteurs. Le Parti de l’Unité et du Renouveau dans l’ensemble se porte bien. L’implantation au niveau national et international avance. Chaque jour nous enregistrons de nouveaux militants et sympathisants et nous sommes actifs sur le plan politique tant au niveau national qu’au niveau international. Mais vous n’êtes pas sans savoir que le parti n’a toujours pas son agrément. En voyant ce qui se passe, on se dit qu’on n’est victime de discrimination. Mais cela ne nous décourage pas, nous allons continuer le combat jusqu’à ce que nous soyons rétabli dans nos droits.
Confidence224.com : Dans le cadre de la moralisation de la gestion publique, le procureur général près la cour d’appel de Conakry a transféré un certain nombre de dossiers à la CRIEF qui a entamé son fonctionnement. A votre avis quelles sont les erreurs à éviter pour que cette démarche aboutisse pour le bien du contribuable guinéen ?
D’abord la création de la CRIEF est une bonne chose mais ce n’est pas nouveau dans le paysage politique guinéen. Si on remonte le temps on verra que le feu Général Lansana Conté avait créé le CNLC dont le feu El hadj Saikou Yaya Baldé était le coordinateur. La mission de cette agence était de lutter contre la saignée financière. Donc cette cour doit être indépendante et libre. Elle doit éviter de tomber dans le favoritisme et surtout d’utiliser cette cour pour régler des comptes politiques. En aucun cas il ne doit y avoir de la chasse aux sorcières. Il faut laisser cette CRIEF évoluer de manière juste et équitable.
Confidence224.com : Il y a bientôt 6 mois que la transition a démarré mais jusque-là nous n’avons pas d’idée sur la durée. Que pensez-vous de cet état de fait ?
Je pense que nous ne devons pas avancer dans une transition les yeux bandés. Il nous faut un calendrier devant nous permettre d’avoir une lisibilité sur la transition. A mon retour du Canada j’ai envoyé un message franc et sincères au CNRD et aux membres du gouvernement de faire tout leur possible afin d’entamer le processus électoral avant fin décembre 2022. Cela peut éviter des crises sociopolitiques pour le pays parce qu’on sent que la population est impatiente. Donc garder le flou ne fera qu’augmenter la tension et les frustrations. L’inflation galopante constitue des ingrédients qui vont mener tout droit à une crise incontrôlable, ce qu’on ne souhaite pas car ce n’est que dans la paix qu’on peut tout obtenir et qu’il faut alors préserver cette paix. Donc nous appelons les autorités à ouvrir un cadre de dialogue inclusif entre le CNRD, la classe politique et la société civile pour une bonne sortie de transition.
Confidence224.com : Justement aujourd’hui il y a une part non négligeable de la classe politique qui appelle à la mise en place d’un cadre de dialogue avec le CNRD. Le PUR est-il de cet avis ?
Il vous souviendra bien avant la chute de l’ancien régime que le PUR a toujours invité les acteurs au dialogue. Le dialogue est l’oxygène de la démocratie. Toutes nos différences, toutes nos contradictions quelles qu’elles soient peuvent être évacuées autour d’une table. Une transition est éminemment politique. Les nouvelles autorités doivent ouvrir ce cadre de dialogue pour que toutes les questions politiques en liens avec la transition puissent être muries et traitées. Cette transition doit impérativement réussir pour le bien de tous.

Mohamed Lamine Sylla

Pour Confidence224.com

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