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Le tronçon Kagbélén-Tanènè: « si rien n’est fait en cette saison sèche, il sera complètement impraticable pendant la saison pluvieuse à venir » (Syndicat)

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Le tronçon Kagbélén-Tanènè en passant par Dubréka est dans un état de dégradation très poussé. Tout le long de cette trajectoire frappée de vétusté, l’on voit des nids de poule et des ponts en forte dégradation. A tout cela s’ajoute une fumée de poussière qui se dégage, exposant ainsi les riverains à des maladies pulmonaires de tous genres. La rédaction de Confidence224.com, à travers un de ses reporters, s’est intéressée à cette triste réalité.

Il y a juste quelques années, cette partie du réseau routier national faisait la fierté du pays du fait de l’état reluisant de la route. Mais de nos jours cette réalité n’est plus rien qu’un souvenir. Pratiquer la route de Dubréka à Tanènè relève d’un parcours de combattant. Ce constat pour le moins amère suscite de vives inquiétudes auprès des usagers, à l’image de Naby Camara, Président du Syndicat des Transporteurs de Dubreka : « Il faut avouer que l’état actuel de la route de Km36 à Tanènè en passant par Kagbélén et Dubréka est déplorable. Cela dure depuis 3ans et cause d’énormes difficultés à nos chauffeurs mais aussi à nos véhicules. A causes des nids de poule nos pneus se gâtent assez vite. Les suspensions de nos voitures prennent des coups en permanence. Tout ça représente des charges supplémentaires pour nos pauvres conducteurs. Ils passent plus de temps au garage que sur la route. Par ailleurs, la route telle quelle est en ce moment reste très vulnérable à des d’accidents. Vous avez des gros voyageurs internationaux, vous avez des conducteurs de taxis, vous avez également des transporteurs de sables et de granites et, à tous ceux-là, s’ajoutent les personnels et les taxis moto. La route est vraiment chargée alors que son état va de mal en pis. Je pu vous rassurer qu’avec l’état actuel de cette route, si rien n’est fait en cette saison sèche, elle sera complètement impraticable pendant la saison pluvieuse à venir », estime le syndicaliste.

Il s’agit d’une route nationale qui, aussi est un passage obligé pour accéder à certains pays voisins à la Guinée. C’est le cas du Sénégal, de la Guinée-Bissau et même de la Gambie lointaine. D’où l’invite de notre interlocuteur en l’endroit des autorités actuelles du pays : « J’invite les nouvelles autorités à nous trouver ne serait-ce que des mesures palliatives pour éviter que celle ne soit coupée. C’est une route nationale et même internationale. Vous voulez aller à Fria, à Boffa ou encore à Boké, cette route est un passage obligé. Vous voulez aller en Guinée-Bissau, en Gambie ou encore au Sénégal, il vous faut cette route. C’est une route qui concourt à l’essor économique du pays. Si elle se coupe sous le regard impuissant de chacun de nous, ce serait préjudiciable à notre économie nationale de façon globale. Nous invitons donc les autorités actuelles à mettre tout en œuvre pour redonner à cette voie de communication son image d’autres fois », implore-t-il.

Les conducteurs ne sont pas les seuls à se plaindre de la dégradation de cette voie. Les riverains aussi et surtout en pays le lourd tribut, comme en témoigne Mohamed Aly Ousmane SYLLA, citoyen rencontré au quartier Gbéréyiré : « Ici à Dubreka nous vivons sous l’emprise de la poussière. Cela provoque chez nous des maladies de toute sorte, surtout chez les enfants et les personnes âgées. Mieux, vous avez partout le long de la route des nids de poule qui sont même devenus de nids d’éléphant. Vous n’êtes pas sans savoir que ce tronçon est le plus fréquenté de gros porteurs. Des camions de sable et de granite sont légion le long de la route. L’état actuel de dégradation provoque de nombreux risques d’accidents. Ici nous vivons avec des risques énormes », a-t-il dit.

A noter que la restauration de l’image des infrastructures routières du pays est un point d’honneur pour les autorités de la transition. Il reste à savoir si cette route, dont l’importance économique pour la Guinée n’est plus à prouver, sera parmi les priorités.

 

Mohamed Lamine Sylla, pour Confidence224.com

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