Le 10 décembre de chaque année est consacré à la célébration des droits de l’homme partout à travers le monde. Cette année en Guinée, c’est sous le thème « Quelle place pour la jeunesse dans le processus de transition politique en cours pour l’avènement d’un véritable état de droit ? ». C’est une initiative de l’ONG Tournons La Page (TLP) qui vise à promouvoir la participation des jeunes dans la promotion et la protection des droits de l’homme en Guinée en cette période transitoire, rapporte un journaliste de Confidence224.com présent sur place.
La présente conférence qui a regroupé enseignants, étudiants et acteurs de la société civile guinéenne s’est tenue dans une institution d’enseignement supérieur de la place. L’objectif pour la section guinéenne de l’ONG Tournons La Page, à travers cette journée internationale, vise à mettre en lumière l’implication de la couche juvénile dans la transition en cours dans le pays en vue de garantir l’avènement d’un véritable état de droit dans une Guinée post transitoire. Et, c’est à ce titre que dans son exposée, Dr Ramadan Diallo, un des conférenciers, est revenu en détails sur le rôle de la jeunesse en période transitoire dans la construction d’un Etat de droit : « Dans le thème lui-même la problématique est formulée. La question qui se pose est celle de savoir quelle est ou quelle devrait être le rôle de la jeunesse pour qu’il n’y est plus de transition, pour qu’on ait plus à avoir une autre transition ; parce que lorsqu’on a un véritable état de droit en Guinée, s’il y a une véritable démocratie en Guinée, on aura plus besoin de transition. La notion de transition renvoie en réalité à une situation exceptionnelle (…). En situation normale, on a une constitution, on a des textes de lois, de règlements, on a les pouvoirs qui sont en place, on a des institutions. Et, l’Etat, la société de façon générale, fonctionne selon l’ordre juridique en place, donc selon le droit en vigueur et globalement c’est ce qu’on peut appeler Etat de droit. L’Etat de droit est un Etat qui fonctionne sur la base des règles juridiques que la société s’est donnée. Pour ne pas que chacun fasse ce qu’il veut, pour ne pas que le plus fort abuse du faible, pour ne pas que le plus riche abuse du pauvre, il faut qu’il y est l’égalité, la liberté, la justice dans les limites des règles que la société elle-même s’est donnée », a rappelé l’universitaire.
Poursuivant, Dr Ramadan Diallo, a mis l’instant à profit pour démontrer le niveau d’implication de la jeunesse dans la gestion actuelle du pays ; chose qui n’est pas fréquente dans l’histoire politique de la Guinée. Plus loin, le Directeur Exécutif du Centre International de Recherche et de Développement (CIRD) a décliné s’est attentes vis-à-vis de la jeunesse au sens large du terme pendant et même après cette transition : « La jeunesse pour moi doit occuper une place fondamentale dans la transition et cette place peut se résumer en quatre éléments. D’abord il faut au niveau de la jeunesse qu’il y est un déclic psychologique pour dire qu’il faut dans cette transition repartir sur de nouvelles bases. La jeunesse doit occuper une place de choix dans la destinée de la Guinée. En suite la jeunesse doit multiplier des actions comme cette conférence pour montrer qu’elle est capable de réfléchir, qu’elle est capable de proposer et d’agir. Et au dernier point, la jeunesse doit être le dépositaire, le bénéficiaire final des acquis de la transition. », a-t-il conclu.
Pour sa part, Me Almamy Samory Traoré, second conférencier de la cérémonie, a mis en exergue les défis qui s’imposent au pays en matière de droit de l’homme avec en toile de fond, le processus de démocratisation en cours dans notre pays. Dans un exposée riche d’enseignement, cet avocat et universitaire a passé en revue l’histoire politique du pays de l’indépendance à nos jours. Une histoire qui d’ailleurs, reconnait-il, est caractérisée par des moments de difficultés en matière de droit de l’homme et de démocratie.
Rappelons que la journée de cette année est la 73 depuis la déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948. A travers donc cette commémoration, l’ONG Tournons La Page a voulu mettre à profit la transition en cours pour impulser l’encrage de la reconnaissance et du respect des droits humains en Guinée.
Ousmane Camara pour
Confidence224.com