Alors que le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko effectue une visite officielle à Conakry ce dimanche 1er juin 205, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) tire la sonnette d’alarme sur les graves violations des droits humains en Guinée. Par la voix de l’activiste Alseny Farinta Camara, responsable à l’organisation du mouvement, le FNDC interpelle les autorités sénégalaises sur les disparitions forcées de plusieurs figures de la société civile guinéenne. Il a été joint, depuis son exil, par la rédaction de Confidence224.com. Non sans fermeté, il dénonce les cas de violation des droits de l’homme en Guinée notamment les disparitions forcées.
En tête des cas de disparition emblématiques, figurent Oumar Sylla alias “Foniké Mengué”, coordinateur national du FNDC, et Mamadou Billo Bah, responsable de la mobilisation du même mouvement. Ces deux activistes ont été enlevés le 9 juillet 2024 par des hommes en uniformes. « Cela fait aujourd’hui plus de onze mois qu’ils sont portés disparus », rappelle Alseny Farinta Camara. « Leur enlèvement est survenu alors qu’ils participaient à une campagne pacifique dénonçant la censure des médias et la vie chère en Guinée », poursuit-il.
D’autres disparitions préoccupantes sont également signalées : Sadou Nimaga, ancien secrétaire général du ministère des Mines ; Habib Marouane Camara, journaliste d’investigation connu pour ses enquêtes sensibles ; ou encore Ousmane Gnelloye Diallo, militant politique actif. Tous auraient été arbitrairement enlevés, sans qu’aucune procédure judiciaire transparente ne soit engagée.
Face à cette situation jugée « alarmante et contraire aux principes démocratiques », le FNDC en appelle solennellement à l’engagement du chef du gouvernement sénégalais : « nous plaidons le Premier ministre Ousmane Sonko d’user de toute sa légitimité panafricaine et de l’immense espoir qu’il incarne pour exiger la libération immédiate de ces otages politiques », a dit Alseny Farinta Camara.
Cette sortie intervient dans un contexte où la Guinée reste sous le feu des critiques des organisations de défense des droits de l’homme, dénonçant une dérive autoritaire du régime militaire en place depuis le coup d’État du 5 septembre 2021.
Ousmane Camara