Que restera-t-il à la Guinée ? Qu’aurons-nous gagné entre temps ? Des milliers d’emplois créés ? Des royalties payés au trésor public ? Une ligne de chemin de fer reconnecté au réseau économique national ? Du réinvestissement opéré dans les autres secteurs ? Une Diversification économique réussie ? Un levier d’émergence géopolitique ? Un instrument d’aménagement et de désenclavement du territoire national ?
Ces questions sont complexes, anciennes et leur traitement dépasse le travail d’agrégation de données chiffrées réalisé par des techo-structures étrangères. Ce type d’exercice, la Guinée en a toujours connu lors de l’élaboration du DRSP, PNDS, PRI….
Un véritable débat national doit s’opérer sur ce que nous avons fait jusque-là de nos mines et ce que nous voulons en faire maintenant. Une commission parlementaire peut bien conduire ce type de démarche….comme cela se fait ailleurs sur des sujets d’intérêt stratégique majeurs…
L’autre démarche, il me semble, implique d’abord un renouvellement du paradigme qui a toujours sous tendu notre rapport à l’exploitation minière. En Guinée, les industries extractives ont essentiellement fonctionné comme un terreau où se prélève de la “rente minière” comme but ultime de l’exploitation minière et son usage comme un instrument d’asservissement politique… bref, une activité de captation de rente où s’affrontent des acteurs multiples, et qui sert avant tout à légitimer le politique…. à entretenir les multiples levier de gouvernance politique. »
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