Une traque est en cours en Sierra Leone pour retrouver un narcotrafiquant hollandais, après la diffusion d’une photo choc où il apparaît aux côtés de la famille présidentielle. L’individu, identifié sous le nom de Jos Leijdekkers mais rebaptisé Omar Sheriff par la police, serait présent sur le sol sierra-léonais depuis six mois. Pourtant, malgré des recherches intensives, il reste introuvable.
« La police sierra-léonaise a intensifié ses efforts pour localiser cet individus, menant plusieurs descentes et perquisitions dans des lieux où il était supposé avoir été aperçu. Mais malgré ces recherches approfondies, il demeure introuvable à ce jour. Les autorités sierra-léonaises réaffirment leur engagement à empêcher que le pays ne devienne un foyer du crime transnational, qu’il s’agisse du trafic de drogue, de la contrebande ou d’autres activités criminelles », a annoncé lors d’un point de presse, ce mardi 4 février 2025, le ministre de l’Information sierra-léonais, Chernor Bah.
Le ministre en appelle à la communauté internationale pour l’aider à mieux contrôler ses frontières et lutter contre les réseaux de crimes organisés : « Une collaboration accrue avec les partenaires étrangers est essentielle pour garantir que la Sierra Leone ne soit pas exploitée, à son insu, comme une plateforme pour des activités illicites ».
Point sur l’enquête de la voiture diplomatique avec 13 kg de cocaïne
Le même jour, l’inspecteur général de police, William Fayia Sellu, s’est exprimé sur l’enquête concernant une voiture diplomatique saisie en Guinée, soupçonnée de transporter des valises de cocaïne. L’incident, survenu mi-janvier, a jeté l’embarras à Freetown et tendu ses relations avec Conakry. Depuis, les autorités sierra-léonaises s’emploient à élucider l’origine de cette cargaison suspecte et à évaluer le risque de débordement aux frontières.
« Nous allons dépêcher une équipe d’enquêteurs à Conakry afin d’interroger les hommes interceptés avec ce véhicule, qui, selon le gouvernement guinéen, transportait prétendument des substances suspectées d’être de la cocaïne », assure William Fayia Sellu.
Ce dernier appelle à une coopération renforcée de la part des autorités guinéennes : « Nous voulons connaître les faits, car les autorités guinéennes demeurent très discrètes à ce sujet. Notre ministre des Affaires étrangères se trouve actuellement en Guinée pour faciliter toute nouvelle réponse concernant des étrangers, notamment ceux provenant du Liberia et de la Guinée, et pour veiller au respect des protocoles officiels. L’essentiel est de pouvoir interroger ces personnes afin d’éclaircir ce qui s’est réellement passé. Par exemple, nous souhaitons déterminer le risque d’infiltration aux frontières en connaissant l’origine de ce véhicule avant l’interception du conducteur, car tout cela reste en suspens. Nous espérons qu’au retour du ministre, dès aujourd’hui, les enquêteurs auront l’occasion d’interroger les personnes retenues et de fournir un compte rendu complet de l’incident. »
Source : rfi.fr
