C’est la énième fois que l’ancien Ministre de la Justice, qui avait lui-même fait de la lutte contre la corruption son cheval de batail, sort blanchi d’une enquête contre lui pour malversation financière présumée. La Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF) vient de laver son honneur dans une autre procédure engagée contre lui et certains ministres par Monsieur Alseny Farinta Camara, activiste de la Société Civile, a appris de sources judiciaires la rédaction de Confidence224.com.
Après avoir battu à plate couture le journaliste Mamoudou Babila Keita qui avait allégué contre lui des accusations de corruption au TPI de Fafanco, l’ancien Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, monsieur Alphonse Charles Wright, vient encore d’être blanchi cette fois-ci devant la CRIEF. Une plainte y avait été déposée contre lui pour corruption toujours dans le dossier dit de Rénovation et d’Extension de la Maison Centrale de Conakry, le plus grand centre pénitencier du pays. Après plusieurs mois d’investigations, le Ministère Public vient donc de classer l’affaire SANS SUITE, faute d’indice de preuve de corruption. L’annonce a été faite par le Procureur Spécial de la CRIEF lui-même, Monsieur Aly Touré.
Cette énième « victoire » du ministre Charles Wright est perçue par beaucoup comme une raclée contre ses nombreux détracteurs. L’homme, sous son magistère, s’est battu bec et ongle pour éliminer ou, tout au moins, freiner la corruption endémique qui a gangrené l’administration guinéenne depuis tant de décennies. Selon certains observateurs, jamais ministre n’a engagé pareille bataille contre la corruption et pratiques assimilées dans notre pays. « Lui récompenser par des accusations à la fois fantaisistes et déshonorantes serait le pire service qu’on aurait rendu à la bonne gouvernance dans notre pays », a confié un analyste à notre rédaction.
Mohamed Lamine Sylla