L’adoption ce lundi 29 juillet 2024 de l’Avant-projet de la nouvelle constitution par le Conseil National de la Transition (CNT) suscite des réactions. En tout cas au sein du Parti des Socio-travailleurs de Guinée (PSTG) l’on se dit satisfait du travail accomplit même si quelques réserves subsistent sur certaines dispositions du texte. C’est du moins ce qui ressort de l’entretien exclusif accordé à la rédaction de Confidence224.com par Dr Mouctar Diallo, leader du PSTG.
Ça y est, le document tant attendu est enfin là. L’avant-projet de la nouvelle constitution est finalement sorti des entrailles Conseil National de la Transition. Une chose que salue Dr Mouctar Diallo du Parti des Socio-travailleurs de Guinée (PSTG) qui en avait fait sa principale réclamation : « oui c’est vrai nous avons réclamé ce texte à cor et à cri. Qu’il soit là aujourd’hui je pense que c’est une réjouissance car, comme on dit souvent, mieux vaut tard que jamais », a-t-il dit.
Sur le fond du document soumis à d’adoption, le leader du PSTG se dit soulagé de voir ses recommandations prises en compte à 90% : « Il vous souviendra que nous avions demandé le bicamérisme parlementaire, c’est-à-dire un parlement à deux chambres. Dieu merci cela a été pris en compte. Nous avions sollicité la candidature indépendante et sur ce point nous avons été entendu. Ensuite le PSTG a dénoncé la pléthore institutionnelle avec ses conséquences budgétaires insupportables sur notre économie. Le législateur a tenu compte de cela en supprimant certaines institutions comme le Conseil Economique et Social. Ce n’est pas tout ! Dans notre mémorandum adressé au CNT et au Président de la République nous avions inscrit en lettre capital la nécessité de la candidature indépendante et aujourd’hui c’est chose faite. A ceux-là s’ajoutent la forme républicaine de l’Etat, la limitation du nombre de mandat et surtout les libertés et les droits fondamentaux. Donc encore une fois, nous disons merci aux législateurs de nous avoir prêté une oreille attentive », déclame Dr Mouctar Diallo.
Cependant, le jeune leader politique déplore quelques dispositions dont il suggère la révision dans le texte final : « Nous disons qu’une œuvre humaine n’est jamais parfaite. Il y a toujours des choses à redire quand c’est les humains qui ont agi. Justement le présent avant-projet de nouvelle constitution n’échappe pas malheureusement à cette règle. A titre d’exemples, nous avons remarqué la limitation d’âge pour les différentes élections. Nous nous pensons que cela porte atteinte au droit de certains. Il ne faut pas agir à la place du peuple. Dans une démocratie le peuple est le seul juge. Il accorde sa voix à qui il veut et la refuse à qui il veut. Laissons donc le peuple décider de qui doit être président et qui ne doit pas l’être », a-t-il dit au micro de Confidence224.com.
A lui de poursuivre, faisant cette fois-ci de suggestion au sujet de la candidature indépendante : « au sujet de la candidature indépendante que mon parti et moi saluons vivement, il faut insister pour dire qu’une enquête de moralité doit se faire avant de valider une quelconque candidature. Cela aura le bénéfice d’éviter la candidature de quelques bandits à colle-blanc à l’image des narcotrafiquants comme c’est le cas dans certains pays », a martelé le Président du PSTG.
Entretien réalisé par Mohamed Lamine Sylla
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