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TPI Mafanco : contre Babila Keita, le procureur a requis le paiement de 3 millions gnf et la destruction de l’article « diffamatoire » au préjudice de monsieur Charles Wright

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Paiement de 3millions de francs guinéens suivi de la destruction de l’article diffamatoire, c’est la modique sanction qu’a requis le procureur Ibrahima Kanfory Camara contre le journaliste Mamoudou Babila Keita dans la procédure opposant ce dernier à l’ex Garde des Sceaux, Monsieur Alphonse Charles Wright, qu’il a accusé de corruption dans la rénovation de la Maison Centrale de Conakry. Dans l’audience de ce jeudi 27 juin 2024 les débats ont été houleux au Tribunal de Première Instance de Mafanco entre les deux partie ; mais pour le Ministère Public, le camp de Mamoudou Babila Keita s’est montré orphelin de preuves pour soutenir ses accusations de corruption alléguées contre l’ancien Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme. Le juge Souleymane I Traoré, a renvoyé l’affaire au 08 juillet prochain pour rendre sa décision, rapporte Ousmane Camara, envoyé spécial de la rédaction de www.confidence224.com .

« L’Administrateur Général du site www.inquisiteur.net s’est acharné et déchaîné avec passion dans son article portant sur la rénovation de la Maison Centrale au point de porter atteinte à l’honneur et à la dignité de Monsieur Alphonse Charles Wright », telle fut la conclusion du parquet  à l’issue des plaidoiries des avocats de la partie civile. Au sens du Procureur Ibrahima Kanfory Camara les faits de diffamation sont constants car le journaliste n’a pu apporter aucune preuve pour étayer les déclarations alléguées. Et puis la constance des faits, a-t-il dit, se traduit par la sanction disciplinaire jadis prise contre le prévenu par la Haute Autorité de la Communication (HAC), instance de régulation des médias en République de Guinée.

Ainsi et sur le fondement des dispositions des articles 98, 108, 141 et 142 de la loi sur la liberté de la presse, le procureur a sollicité auprès du tribunal correctionnel de retenir dans les liens de culpabilité pour diffamation par voie de presse et de condamner Mamoudou Babila Keita au paiement de 3 millions de francs guinéens suivi de la destruction de l’article incriminé.

La défense, pour sa part, a soutenu mordicus qu’il n’y a pas de preuve plus tangible que la démonstration faite par le journaliste dans l’article incriminé. Pour Me Sidiki Bérété, le tribunal doit purement et simplement relaxer le journaliste Babila Keita pour délits non constitués et ce, en vertu des dispositions de l’article 544 du code de procédure pénal. De son coté, notre confrère, Babila Keita a conclu devant le tribunal par ce qui suit : « j’espère que le tribunal dira le droit ».

Pour rendre sa décision, le tribunal a renvoyé l’affaire au 08 juillet prochain.

Dossier à suivre !

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