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Tous debout pour nos médias !

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Tous debout pour nos médias !
DJOMA, FIM, ESPACE, si emblématiques et redoutables aussi, hélas, n’existent plus que de nom et si l’on n’y prend garde pourraient être bientôt des pièces muséales, des vestiges de l’âge d’or de la presse nationale, plurielle, dynamique, libre et indépendante. De longs jours qu’on est privé de les écouter. Un sevrage brutal qui affecte tous, parce que les groupes de presse censurés, dans le collimateur du pouvoir de transition, faisaient partie intégrante du quotidien de chacun.

Les acteurs qui en profitaient, le plus, les Guinéens, en général, n’en reviennent toujours pas de constater que les autorités ont osé s’en prendre aux médias les plus représentatifs du pays, sans coup férir ni porter de gants. C’est pourquoi, il n’y a pas encore la levée de bouclier générale qu’on est en droit d’attendre dans cette situation révoltante. Apparemment, le moment de sidération n’est toujours pas passé, pour se mobiliser ensemble afin de défendre à la fois les droits des journalistes et la liberté d’expression sacrée sous toutes les formes de régime. En tout cas, il ne vient à l’esprit de personne d’imaginer qu’on puisse en rester là, parce que quiconque veut museler les organes d’information est tenté par la dictature et tombe dans le déni démocratique, donc, se comporte en ennemi public.

Les journalistes payent un lourd tribut d’avoir préféré l’honneur de la profession à toutes les propositions alléchantes, d’avoir choisi leur intégrité et leur indépendance contre les compromissions. La conscience professionnelle a prévalu sur toutes les autres considérations. On ne leur pardonne pas de ne pas se soumettre aux injonctions et desiderata des maîtres du pays et de refuser de rallier la cause du CNRD que personne n’arrive à appréhender ni cerner pour éventuellement s’engager à la défendre. Partout où c’est flou, il y a le loup !
Bref, c’est pour nous que nos médias se sacrifient. Ils souffrent, parce qu’ils se sont rangés de notre côté pour nous servir de rempart plutôt qu’ils ne se sont alliés aux gouvernants qui veulent en faire leur caisse de résonance. Allons-nous, croiser les bras et les abandonner seuls dans la lutte qu’ils mènent pour qu’on ne soit pas brimé dans le silence et sans recours ?
Si les médias disparaissent, les journalistes se taisent, on est tous foutus !

Fodé Oumar Diawara.

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