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La fête de l’Eïd El-Fitr : partout les guinéens se plaignent de la cherté de la vie (constat)

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La fête du Ramadan de cette année intervient dans un contexte particulier. En effet la situation économique du pays en ce moment est particulièrement difficile. C’est en tout cas ce qui ressort du constat fait par la rédaction de Confidence224.com dans certains marchés de la capitale à la veille de la fête de l’Eïd El-Fitr.

Le pays entier tire le diable par la queue. Pour s’en rendre compte, il suffit de faire un tour dans certains marchés du pays en cette veille de la fête. Vendeurs comme acheteurs, tous se plaignent du manque d’argent. Diallo Abdoul, vendeur au marché de Matoto, regrette le manque de clients : « à notre niveau nous ressentons la cherté de la vie. Nous les commerçant nous savons quand ça va et quand ça ne va pas dans le pays. Cette année les clients qui viennent vers nous pleurent trop. Tous crient au manque d’argent. Avant, à pareil moment, nous pouvions nous faire un chiffre d’affaire important par jour. Mais actuellement nous-mêmes ont s’en sort difficilement », nous a-t-il dit.

Au manque d’argent dénoncé par les uns et les autres, vient s’ajouter la hausse exponentielle des prix. Une situation qui a de quoi inquiéter les citoyens à tous les niveaux. « Sac de riz, bidon d’huile et autres condiments, tout est devenu cher. Même le poulet locale connait une augmentation par ailleurs inquiétante. Ces poulets se négociaient entre 50 000 et 60 000 francs guinéens. Aujourd’hui on en est entre 85 000 et 90 000 francs guinéens. Vraiment c’est inquiétant », nous dit Mohamed Koivogui.

Même son de cloche chez Aminata Kaba venu se procurer quelques condiments au marché d’Enta. Pour cette infirmière d’Etat il est impératif pour les autorités d’intervenir pour maitriser les prix sur le marché : « dire que les choses sont durs pour moi c’est un pléonasme car la réalité l’exprime déjà. Vous-mêmes vous êtes venus voir et à présent vous savez ce qui se passe ici. C’est pourquoi moi j’interpelle l’Etat à faire en sorte que les prix soient maitrisés. Ce travail revient au ministère du commerce et de l’industrie. Cela doit être une priorité car si ça continue comme ça le guinéen ne pourra plus tenir », dit-elle.

Mohamed Lamine Sylla

 

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