Plus d’une semaine après l’explosion du dépôt central des hydrocarbures de Kaloum, les réactions fusent de partout. Elles tournent notamment autour des circonstances du drame, la chaine de solidarité, la gestion de la crise par l’Etat et surtout l’impact socioéconomique de cet incendie. Du moins ce sont des questions que la rédaction de Confidence224.com aborde dans une interview exclusive accordée par monsieur Abdoulaye Bangoura, Secrétaire Général du Parti des Socio-travailleurs de Guinée. Suivez l’entretien.
Confidence224.com : monsieur Bangoura bonjour, comme tout le monde vous avez appris et suivi les ravages de l’incendie à Kaloum. Plus d’une semaine après les faits quelle lecture faites vous de la situation ?
Abdoulaye Bangoura : bonjour monsieur Sylla, tout d’abord permettez moi d’entamer la présente intervention par les mots de condoléances à l’endroit de tous ceux et de toutes celles qui ont perdu un proche dans ce drame. J’adresse également mes vœux de prompt rétablissement à tous les blessés. Il faut remercier les autorités de la transition qui n’ont ménagé aucun effort pour vite réagir et endigué la crise. Mais il faut encore mettre les bouchées doubles afin d’assurer de manière pérenne les soins, la protection et la prise en charge des sinistrés.
Abdoulaye Bangoura : Il y a eu, vous l’avez dit, une grande chaine de solidarité qui s’est mise en place dès après le drame. Au niveau du PSTG nous ne sommes pas restés en marge de cette dynamique. Comme vous vous avez pu le constater nous avons fourmi des vivres de plusieurs gammes. Tout de suite les membres de notre Bureau politique national, le président et moi-même y compris, reviennent tout juste de l’hôpital pour un don de sang pour les blessés. C’est un devoir patriotique auquel nous ne saurons nous dérober sous aucun prétexte. Et c’est le lieu de remercier notre président, Dr Mouctar Diallo, qui a coordonné tout ça.
Confidence224.com : vous êtes économiste, je rappelle, dites nous-en un peu sur l’impact économique de cette crise.
Abdoulaye Bangoura : ah oui, l’impact économique de cet incendie à court, moins et long termes est énorme. Quelque soit l’aide qu’on recevra, les conséquences vont toujours se faire sentir. D’où mon appel aux décideurs de mettre tout en œuvre afin que l’impact sur le quotidien des populations soit moindre que prévu.
Abdoulaye Bangoura : notre position est simple et nous l’avons toujours réitérée. Le pétrole est un produit chimique nocif pour la santé. A cela s’ajoute les risques d’explosion telle qu’on vient de le voir. C’est pourquoi au niveau du PSTG nous invitons l’Etat à davantage encourager la politique de délocalisation de ce dépôt vers d’autres sites à l’intérieur du pays. Il faut éviter à l’avenir de créer d’autres victimes.
Confidence224.com : monsieur Bangoura merci et il ne nous reste plus qu’à vous demander les mots de la fin.
Abdoulaye Bangoura : merci à vous et à votre média de cette opportunité que vous m’offrez. Mes mots de la fin s’intéressent aux victimes. Parmi elles il y a des handicapés à vie dû à cette catastrophe. La Société Guinéenne du Pétrole doit les prendre en charge à la hauteur des dommages physique, matériel et psychique. Elles ne méritent pas d’être abandonnées à elles-mêmes, ce n’est pas normal.
Toujours sur les mots de la fin, vous me permettrez de remercier tous ceux qui sont restés débout pour soutenir le pays en ce moment difficile. Je pense particulièrement aux forces de sécurité, aux bénévoles, à la presse, à la diaspora et surtout aux pays amis. Qu’Allah épargne la Guinée d’un tel drame.
Entretien réalisé par Mohamed Lamine Sylla
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