Depuis le 06 avril 2022, cela fait au moins 18 mois sans qu’un procès juste et équitable ne soit organisé en faveur des anciens dignitaires du régime déchu. Malgré l’artillerie d’enquêtes menées par la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF) sur des faits présumés de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite, de corruption et de blanchiment de capitaux, aucune preuve tangible n’a été établie à date contre ces anciens dirigeants. Il n’est un secret pour personne que ceux-ci sont maintenus à la maison centrale en violation de toutes les procédures légales établies en la matière.
Cet état de fait est inadmissible, inconcevable et inacceptable dans un pays qui se veut démocratique. J’estime que la CRIEF qui était censée être l’espoir des citoyens pour mettre fin à la corruption rampante, à l’enrichissement illicite et le blanchiment des capitaux a malheureusement perdu toute espérance bien que la reddition des comptes soit un impératif de la gouvernance démocratique. Il est une évidence que tout citoyen en conflit avec la loi pénale, et de surcroît en détention, a droit à un procès juste et équitable, tenu dans un délais raisonnable dans lequel le droit à la défense est garanti et protégé y compris les soins de santé.
En cette journée internationale consacrée au renforcement des idéaux de paix dans le monde entier, je plaide pour la libération du Premier ministre Dr. Ibrahima Kassory Fofana et ses co-accusés avant la fête nationale du 02 octobre 2023 afin qu’ils aillent se faire soigner. Car, cette journée est un appel à l’action qui reconnaît notre responsabilité individuelle et collective dans la promotion de la paix. La promotion de la paix contribue à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), laquelle créera une culture de la paix pour tous.
Par Alseny Farinta Camara,
Responsable à l’organisation du FNDC