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Niger: une quarantaine d’enseignants-chercheurs dénoncent le soutien de leur syndicat à la junte

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Au Niger, 37 universitaires ont dénoncé à travers une lettre le soutien affiché par le bureau exécutif du syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs du supérieur (SNECS) à la junte qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. « Le syndicat n’a consulté aucune base », assure Mahaman Bazanfaré, professeur à l’université Abdou Moumouni de Niamey.

Les professeurs d’université dénoncent la position pro-putschiste de leurs représentants syndicaux. Dans une lettre adressée au bureau exécutif du syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs du supérieur (SNECS), au moins 37 universitaires déplorent que leur corporation soutienne la junte du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

Les signataires du courrier exigent du syndicat qu’il revienne sur sa position en condamnant le coup d’État du 26 juillet dernier et en réclamant la libération du président élu, Mohamed Bazoum. « Le syndicat n’a consulté aucune base, le bureau n’a pas consulté sa base avant de prendre sa position. De tout temps, tous les putschs qui ont eu lieu au Niger, le syndicat a toujours condamnés », a déclaré Mahaman Bazanfaré, professeur à la faculté des sciences techniques de l’université Abdou Moumouni de Niamey.

Il énumère : « Je me rappelle en 1996, le syndicat des enseignants-chercheurs était le premier à condamner le coup d’État contre Mahamane Ousmane. En 1999, Wanké avait donc éliminé le général Baré, le syndicat des enseignants-chercheurs était l’un des premiers à condamner cet assassinat. En 2010, quand Salou Djibo a fait son coup d’État, ce coup d’État aussi était condamné »

Mahaman Bazanfaré conclut au micro de Sidy Yansané, notre confrère d’rfi: « Toute prise de pouvoir par la force doit être condamnée. Le syndicat a lutté en 2018 pour réinstaurer la démocratie dans les universités, ce n’est pas le syndicat qui va venir aujourd’hui approuver la remise en cause de la démocratie au niveau national, parce que s’il n’y a pas de démocratie au niveau national, il va de soi qu’il ne peut pas y avoir de démocratie au niveau des universités, autrement dit les élections des recteurs, les élections des doyens, seront dans tous les cas remises en cause », a-t-il dit sur Radio France Internationale.

Confidence224.com

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