La fête de Tabaski s’annonce à Kissidougou dans un climat d’insécurité notoire. Ainsi dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 juin, l’entreprise Ets Baldé et Frères sise au carrefour Diassafè sur la route nationale No2 et spécialisée dans la vente des motos TVS et pièces de rechange a été la cible des cambrioleurs. Les hors-la-loi qui avaient réussi à tromper la vigilance du gardien des lieux, étaient parvenus de façon spectaculaire à ouvrir une faille au niveau du mur arrière à l’aide d’un gros marteau. Il aura fallu la vigilance et le courage d’un agent de sécurité privée pour les mettre hors d’état de nuire, a constaté le correspondant de Confidence224.com basé à Kissidougou.
Cet énième cas de cambriolage a été avorté grâce à la vigilance de Mohamed Samoura superviseur de la société de gardiennage GBS en charge de la sécurité du grand marché de Kissidougou. Au micro de Confidence224.com, notre héro du jour revient sur les circonstances ayant permis l’interpellation d’un des bandits: «comme d’habitude chaque nuit je sillonne les différents postes pour contrôler nos agents postés. Il était 4 heures du matin lorsque je faisais mon quatrième tour de contrôle quand je me suis rendu sur le site de ce magasin attaqué. Sur les lieux, j’ai surpris ce malfrat entrain de percer le mur, il tenait en main un marteau. Je lui ai pointé la torche dans les yeux et je lui ai demandé de me remettre ce marteau mais il n’a pas accepté. Donc je me suis jeté sur lui et nous nous sommes affrontés pendant au moins 15 minutes, alors finalement je l’ai maîtrisé. J’ai informé mon chef au téléphone et on a conduit le bandit au commissariat urbain avec quelques pièces qu’il avait réussi à extirper du magasin. Au cours de notre lutte j’ai eu des blessures et j’ai eu des vertiges, c’est pourquoi on m’a conduit à l’hôpital où j’ai reçu les premiers soins. J’ai été blessé au niveau de mes genoux et mes bras. Je suis conscient du fait que notre métier est très risqué car les bandits viennent armés contre les gardiens désarmés, c’est pourquoi je demande aux autorités de nous doter en équipement nous permettant de neutraliser les malfrats surtout que nous servons de relais ou même d’auxiliaires aux forces de défense et de sécurité», a-t-il expliqué.
Il faut toutefois signaler que le même magasin n’avait pas échappé aux scènes de pillages lors des violences postélectorales de 2020. Chose qui avait causé à la victime des pertes estimées à plus 2 milliards de nos francs mais jusque-là pas un signe de dédommagement.
Depuis Kissidougou, Ousmane Sylla
Pour Confidence224.com