Kissidougou : cinq personnes surprises avec des grigris et une chèvre à l’intérieur du cimetière de Missiran

Les féticheurs ont désormais un nouveau lieu de rituels ; il s’agit des cimetières. Après la profanation de quelques tombes à Fourban un quartier relevant de la commune urbaine de Kankan, ce sont cinq autres personnes qui ont été surprises récemment dans un cimetière de Kissidougou. Trois d’entre elles ont été arrêtées et les autres dont le féticheur ont réussi à prendre la poudre d’escampette.

Ils étaient au total cinq personnes mais les deux autres dont un féticheur ont réussi à s’enfuir. L’affaire est présentement sur toutes les lèvres dans la cité de Kissidougou. Laye Mady Kourouma fait parti des jeunes qui ont mis le grappin sur ces présumés profanateurs. Il revient sur les circonstances de leur arrestation : « ce matin, il y a eu un décès ici à Missiran. C’est ainsi qu’on n’est venu au cimetière pour creuser la tombe. Après avoir creusé la tombe nous avons décidé d’attendre le corps ici pour ne pas faire les vas et viens. Nous sommes restés et soudain nous avons vu ces trois motards se dirigé vers le cimetière. Quelques temps après, on a entendu le cri d’une chèvre. On s’est dirigé vers eux et quand le féticheur nous a vu, il a pris la fuite. Nous avons trouvé les deux autres sur place avec la chèvre mais ils disent qu’ils ne savent pas si ici était un cimetière. Mais je pense que c’est leur habitude d’y venir et pourtant le cimetière n’est pas un lieu de fétichisme », a confié Laye Mady.

Sékou, ressortissant de Farammissadou, est l’une des trois personnes arrêtées sur place avec les fétiches et la chèvre. Interrogé par nos confrères de Sabary FM de Kissidougou, il avance les motifs de la présence du groupe sur les lieux: « c’est ma moto qui a été volée à côté de Soundiata et ça fait deux mois que je ne la retrouve pas. Donc ma sœur m’a dit d’aller expliquer à Seba le féticheur. Ce dernier nous a demandé d’envoyer une chèvre,10 noix de cola et une somme de 200 milles francs guinéens. Il nous a dit que le travail sera fait en brousse. Mais je ne savais qu’ici était un Cimetière, il m’a juste dit qu’on va en brousse. Quand nous sommes arrivés, il nous a demandé de l’attendre qu’il partait se mettre en l’aise mais depuis ça il n’est plus revenu on avait même décidé d’aller l’attendre maintenant à la maison », explique-t-il.

Que faisaient-ils à l’intérieur du cimetière ? Pourquoi le féticheur les a-t-il conduits là ? Telles sont entre autres des questions que tout le monde se pose autour de cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive dans la cité de Kissi Kaba Keita. L’arrestation du féticheur en cavale permettra à coup sûr d’en savoir davantage.

Nous y reviendrons !

Pathé Sangaré pour Confidence224.com