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Mamou: « un a pris la clé et m’a demandé entre la moto et ma vie laquelle je préfère, j’ai répondu les deux», raconte un taxi-motard victime d’attaque au quartier Thiéwgol

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La préfecture de Mamou confirme son triste record de banditisme et de criminalité dans le pays. Cette semaine encore des malfrats munis d’arme à feu ont pris pour cible un jeune conducteur de Moto-taxi au quartier Thiéwgol, dans la Commune urbaine. La victime, Djouldé Sow, a échappé de justesse au pire, rapporte le correspondant de Confidence224.com basé dans la ville carrefour.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du mardi à mercredi dans un quartier de la Commune urbaine de Mamou. Un jeune conducteur de Moto-taxi a été déplacé par deux autres jeunes qui disaient se rendre à Thiéwgol. Après entente autour du transport, tous les trois se sont embarqués. C’est arrivé à destination que les compagnons de Djouldé Sow ont révélé leurs véritables identités de malfaiteurs. « Hier je suis venu jusqu’au niveau du Zénith où j’ai trouvé deux jeune arrêtés. Ils m’ont dit de les envoyer à Thiéwgol précisément au cinéma Sakola. Au départ nous avons discuté et tombé d’accord sur 20mille francs guinéens. Mais à l’arrivé ils m’ont plaidé de laisser à 15mille francs guinéens, chose j’ai fini par accepter. Arrivé, je suis descendu pour leur remettre la monnaie. Entretemps, un a pris la clé et m’a demandé entre la moto et ma vie laquelle je préfère, j’ai répondu les deux. Après un autre groupe est venu dont je ne retiens pas le nombre. Et ensuite deux autres sont arrivés sur la moto. Quand ceux-ci sont venus ils m’ont dit de descendre de la moto mais j’ai refusé. C’est ainsi qu’ils ont tiré deux balles », explique Djouldé Sow.

Poursuivant, la victime souligne avoir eu la vie sauve par l’intuition qu’il a eu de mettre sa main à la poche simulant posséder une arme aussi. L’effet de dissuasion finira par payer car les malfrats n’ont eu d’autres choix que de s’en fuir : « après avoir tiré, ils pensaient que j’allais avoir peur. D’autres parmi eux ont fui. Moi aussi j’ai mis mes mains dans mes poches en leur disant que je suis aussi armé. Heureusement pour moi ils ont véritablement cru que j’étais armé aussi. Ils ont donc fini par s’en aller. Comme ils ont fui j’ai poussé ma moto pour m’en fuir aussi. Je suis venu sur la grande route et j’ai trouvé une femme qui m’a aidé », ajoute Djouldé Sow.

Le jeune homme, sorti d’affaire, s’est aussitôt dirigé vers les forces de sécurité. Mais son espoir sera vite déçu puis que l’escadron mobile numero12 qu’il a croisé et fait part de son cauchemar ne bougera d’un iota. C’est du moins ce que dit Djouldé Sow qui interpellent les autorités face à leur responsabilité : « je me suis rencontré avec l’escadron mobile numero2 à Momou. Je leur ai expliqué ce qui m’est arrivé mais ils se sont contentés de dire qu’ils verront. Leur mission aujourd’hui c’est de sécuriser la population, mais malheureusement ils ne font rien de tel (…). Et si nous les civiles, les bandits qui nous attaquent ont des armes, qu’est-ce qu’on va dire ? Les armes ne se vendent pas sur le marché. Si tu es attaque et que tu leur explique ils ne t’aident pas ni rien. Je me suis rencontré avec le pick-up. Ils n’ont pas pris mon numéro même pour un semblant d’enquête. Ils ne m’ont rien demandé. Dès que je les ai expliqué, ils se sont faufilés », a-t-il déploré.

Mamou est la plaque tournante de bandits de grand chemin. En fin de semaine dernière, ils ont agressé deux véhicules à Tamagaly faisant deux morts et un blessé.

De Mamou, Alpha Diallo pour Confidence224.com

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