Home à la une Cedeao-Guinée: comment Embalo met la pression sur Doumbouya

Cedeao-Guinée: comment Embalo met la pression sur Doumbouya

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Le Chef de l’Etat Bissau-guinéen et président en exercice de la Cedeao a posé un ultimatum au président de la transition guinéenne, avant de faire une demande très particulière au Secrétaire Générale des Nations Unies, Antonio Guiterres. Explication. Selon nos informations, Umaro Sissoko Embalo a envoyé ce 17 octobre un courrier à Mamadi Doumbouya, avec copie aux partenaires internationaux de la Guinée (Union Européenne et les Etats-Unis entre autres) afin de l’enjoindre à accepter le calendrier de le Cedeao, d’ici au 22 octobre, sous peine de sanctions. L’organisation sous-régionale qu’il préside avait en effet donné cette date butoir aux autorités guinéennes pour revenir à « une durée de transition raisonnable et acceptable », c’est-à-dire inférieure aux trois ans jusque-là annoncés.

Blocage total. La Cedeao pourrait cette fois décider d’un blocage total, en interdisant notamment de sortie de territoire tous les membres du Comité National du Rassemblement et du Développement (CNRD), ainsi que ceux du gouvernement et du Conseil National de Transition (CNT). De telles sanctions ont déjà été décidées lors d’une réunion de crise, le 22 septembre, en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies, mais elles n’ont pas encore été rendues effectives.

Umaro Sissoco Embalo ne s’est pas arrêté là. Dans le même temps, il s’est également adressé par courrier au Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guiterres, afin de lui demander, au nom de tous les chefs d’Etat de la Cedeao, qu’aucun président ou membre du gouvernement de transition issu d’un coup d’Etat, ne puisse prendre la parole à la tribune de l’ONU. Embalo a encore en tête les interventions très virulentes, le 24 septembre à New York, des Premiers ministres malien et guinéen. Après avoir été l’une des cibles de propos très acerbes de la part d’Abdoulaye Maiga et de Bernard Goumou, il souhaite en effet éviter que cela ne se reproduise.

Article repris chez nos confrères de Jeune Afrique

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