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Tribune : « nous sommes un océan de crime où baigne l’impunité ; il est temps d’y mettre fin », par Dr Mouctar Diallo Président du PSTG

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En Guinée depuis l’indépendance on semble avoir toujours la gâchette facile lorsqu’il s’agit d’ôter la vie à quelqu’un. On pourrait même parler de banalisation de la vie humaine dans notre pays. Des crimes sans nom, des crimes non condamnés, des criminels vivant en toute impunité, conduisent à la banalisation de la mort et accentuent la douleur pour les nombreuses victimes.

Plus grave encore est le silence qui règne autour de ces crimes. La société n’en parle que très peu, les politique aussi. L’absence d’enquêtes sérieuses pour connaitre les circonstances des faits, en situer les responsabilités, puis sanctionner le ou les auteurs à la hauteur de leur mal, traduit et explique la prévalence du crime dans notre pays. Nous sommes un océan de crime où baigne l’impunité. Or, aussi longtemps qu’on s’évertuerait à protéger les criminels, surtout ceux en col blanc, notre Guinée continuera malheureusement à répéter les mêmes forfaitures.

Parlant des forces de défense et de sécurité, payés et habillés par le contribuable, il faut avouer avec tristesse que l’histoire de ce pays retient d’elles des taches assez sombres. Trop de sang à coulé et continuent encore de couler. Le dernier cas en date est celui de ce jeune marchant tué à bout portant alors qu’il vendait son thé à la plage de Kipé pour gagner sa vie. Qu’a-t-il fait pour mériter une si triste fin ? On se souvient aussi du cas du jeune médecin qui a récemment pris une balle en pleine figure alors qu’il rentrait de son lieu de travail sur sa moto. Encore une fois, nous sommes dans une banalisation assourdissante de la vie dans notre pays.

C’est une très bonne chose que le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme se meuve pour tirer au clair certains cas de crimes plus récents, et, sinon d’y mettre fin, atténuer tout au moins ces tueries. Nous ne pouvons pas continuer dans un tel cycle. Ça n’honore ni notre passé ni notre présent, et ça rend inquiétant et précaire notre avenir. Nous sommes très ravis d’apprendre que le procès tant attendu du massacre du 28 septembre 2009 va en fin se tenir. Je salue à sa juste valeur, le leadership du ministre Charles Wright et surtout la volonté politique affichée par le Président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya. Dans cette affaire comme dans bien d’autres cas de crimes de sans qu’à connu notre pays, la vérité doit jaillir. Il faut démasquer les assassins où qu’ils se retranchent.

Dr Mouctar Diallo, Président du

Parti des Socio-travailleurs

de Guinée (PSTG)

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