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Suspension de la Commission ad hoc du CNT : « Ces communiqués et contre-communiqués sont de nature à saper les efforts de la CEDEAO…», déclare Cellou Baldé

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La mise en place, par le Président du Conseil National de la Transition (CNT), d’une commission ad-hoc de rédaction de l’avant-projet de la nouvelle constitution a eu le don de susciter des réactions tous azimuts. Outre la légalité de cette décision, de nombreuses voix se sont élevés pour pointer du doigt le caractère parcellaire de la liste des membres qui composent ladite commission. Pour des acteurs politiques à l’image de Cellou Baldé de l’UFDG, il s’agit d’une décision unilatérale dans un contexte où l’on a de plus besoin de consensus étant donné la rupture de légitimité que subit la transition en cours : « La liste de Dansa Kourouma est venue jeter de l’huile sur le feu. Ce n’est pas comme ça qu’on gère une transition. Nous sommes dans une période de rupture de légitimité et donc on doit aller à la recherche du consensus », a-t-il dit chez nos confrères de Fim FM.

Par ailleurs, dans la soirée de ce dimanche 10 juillet 2022, le CNRD, par l’entremise du Colonel Sadiba Koulibaly, s’est fendu d’un communiqué ordonnant la suspension de cette commission ad-hoc en attendant la finalisation du rapport des assises nationales. Cette sortie du CNRD est perçue par beaucoup comme une sorte de désaveux vis-à-vis du Président du CNT, Dr Dansa Kourouma ; ou encore de la cacophonie au sommet de l’Etat. Mais pour Cellou Baldé il s’agit tout simplement d’une fuite en avant et surtout d’une manœuvre dilatoire visant à faire perdurer la transition. « Oui il y a eu un communiqué du Colonel Sadiba Koulibaly. Mais moi en tant qu’acteur politique je considère qu’ils sont toujours dans le dilatoire. Ils disent attendre le rapport des assises alors qu’ils savent très bien que les assises n’ont pas été également inclusives. Elles ont été boudées par les grands acteurs représentatifs de la classe politique et de la société civile de notre pays. Donc pour nous, jusqu’à présent il n’y a pas eu la volonté réelle d’aller vers un dialogue sincère et franc », a insisté le responsable des démembrements du parti de Cellou Dalein Diallo.

Plus loin, le député de la huitième législature redoute dans cette histoire ce qu’il qualifie de ‘’volonté manifeste de saper les efforts de la CEDEAO’’ consistant à créer un climat consensuel entre les différents acteurs sociopolitiques et le CNRD pour la bonne marche de la transition en cours : « je crois que ces communiqués et contre-communiqués sont de nature à saper les efforts de la CEDEAO, saper les efforts du peuple de Guinée par rapport à la mise en place d’un véritable cadre de dialogue devant permettre que les forces vives de la nation et le CNRD, de commun accord, puissent s’asseoir et discuter du chronogramme de la transition, du cadre légal et réglementaire des élections notamment la constitution, le code électoral et l’organe de gestion des élections », a dit Honorable Cellou Baldé.

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