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Crimes de sang en Guinée : le témoignage émouvant du journaliste Aboubacar Sakho

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La transition en cours actuellement en Guinée a décidé d’ouvrir des pages oh combien douloureux de notre histoire. Cette volonté politique se matérialise par la mise en place du Comité National des Assises (CNA). Ainsi, sous l’égide du Colonel Mamadi Doumbouya, nous avons récemment assisté au lancement des Assises Nationales sur toute l’étendue du territoire nationale et même dans nos chancelleries à travers le monde. Ces assises sont une occasion pour les uns d’apporter leur témoignage et pour d’autres de réclamer le pardon des victimes sous différents régimes. De l’indépendance à nos jours beaucoup de sang à coulé dans le pays. Ce témoignage du journaliste Aboubacar Sakho est en est une illustration parfaite : « la nuit du 24 au 25 janvier 1971, au petit matin, quatre hauts cadres de la Guinée sont pendus au Pont 8 novembre, appelé depuis sous le nom du ‘’Pont des pendus’’ à l’entrée de Kaloum. Au même moment, des scènes similaires ont lieu dans toutes les préfectures du pays, où des prisonniers ont été acheminés pour être exécutés. Ils sont accusés d’avoir tenté en novembre 1970 de renverser le pouvoir de Sékou Touré. Toute la journée, leurs corps ballants sont exposés à la vue des passants. À Conakry, ordre a même été donné de faire venir sur place tous les écoliers pour assister au spectacle macabre ». Poursuivant, le journaliste et grand connaisseur de l’histoire récente de la Guinée, soutient sur son compte Facebook, que de l’indépendance à nos jours, tous les régimes politiques qui se sont succédé à la tête du pays ont leurs victimes. Pour lui, la meilleure façon de mettre fin au cycle de violence dans notre pays réside dans la vérité, la justice et la réconciliation. « Tant que des stèles ne seront pas construites à la mémoire de ces victimes (après bien entendu le passage d’une commission vérité-justice-réconciliation) pour permettre à leurs familles de faire tranquillement leurs deuils, leurs âmes continueront de hanter la république et notre Guinée ne connaîtra ad vitam æternam la prospérité », a-t-il écrit.

Il faut noter que les Assises Nationales lancées tambour battant n’intègre pas le volet judiciaire. Par ailleurs et selon certains observateurs, même si son initiative a été salué, les Assises telle que lancées, ne permet pas de régler définitivement la question mémorielle en jeu dans notre pays.

La rédaction de Confidence224.com

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