La première mission, composée des ministres Abdoulaye Diop et Abdoulaye Maïga, respectivement Ministres des Affaires Etrangères et de l’Administration du Territoire, a posé ses valises en Côte d’Ivoire le 03 janvier dernier. Reçu au palais présidentiel, la délégation a fait étalage justement des conclusions des Assises Nationales portant sur la reconstruction de l’Etat et le chronogramme de la transition. Mais la pomme de discorde lors de ce tête-à-tête a bien été le chronogramme et plus particulièrement la durée de la transition qui a été prolongée de 5ans. Après avoir accordé une oreille attentive à la délégation, le Président Alhassane Dramane Ouatara a opposé une fin de non-recevoir aux arguments des émissaires de la junte malienne. ADO s’est voulu direct tant et si bien qu’il ne s’est encombré de la rhétorique diplomatique pour recadrer ses hôtes. « C’est un chronogramme de plaisanterie (…). Je me demande de quel monde vous pensez vivre », s’est exclamé le Président Ivoirien avant de rappeler que le gouvernement malien, en allant dans cette direction s’exposerait à de sanctions sévères de la part de la CEDEAO et de la communauté internationale. Selon nos confrères de Jeune Afrique, après sa rencontre avec la mission malienne, le Président Ouatara a joint certains de ses homologues de la sous-région pour leur faire part du contenu de ses discussions avec la délégation. C’est le cas notamment du Burkinabais Rock Marc Christian Kaboré qui, sur la question, soufflerai dans la même trompète que lui. Ensuite, note nos confrères de JA, ADO s’est également entretenu avec l’Ivoirien Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest qui, quant à lui, penche également en faveur d’un régime de sanction contre la junte au pouvoir à Bamako.
Nous y reviendrons !
Par Mohamed Lamine Sylla
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