23 novembre 2024
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D’anciens dignitaires mis sous mandat de dépôt: ce qu’en pense le milieu estudiantin

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Cela fait quelques jours depuis que certains hauts cadres du régime défunt ont été placés sous mandat de dépôt à la Maison Centrale de Coronthie par la Cour de Répression des Infrastructures Economiques et Financières (CRIEF). Il leur est reproché, notamment, le détournement de fonds publics, le blanchiment de capitaux et l’enrichissement illicite. Dans l’opinion cette actualité est diversement appréciée. Si pour les uns il s’agit d’une opération mains propres visant à moraliser la gestion publique dans le pays, d’autres y voit un règlement de compte politique. La rédaction de Confidence224.com s’est rendue dans l’enceinte de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia où cette actualité dominante ne passe pas inaperçu chez les étudiants de ce coté. « Si notre pays végète encore dans la pauvreté, si nous, étudiants, nous nous retrouvons au chômage après l’obtention de nos diplômes, c’est sans doute en raison de leur mauvaise gestion des ressources du pays. Donc je me réjouis personnellement de cette mise sous mandat de dépôt. Il faut qu’ils nous disent où est passé notre argent », estime Bangaly Soumaoro, étudiant en Licence3. Dans le même sillage, Ibrahima Fofana, également en situation de classe, ne cache pas sa colère contre ceux qu’il qualifie de prédateur de la république. Pour cet étudiant en économie la mise en place de la CRIEF est une aubaine pour l’économie nationale : « la CRIEF a mon soutien et celui de tous les patriotes du pays. Il faut qu’on apprenne à rendre compte de la gestion de la chose publique. Parlant des prédateurs, je ne trouve pas une autre place pour eux que la prison », a-t-il martelé. En revanche, il faut agir de sorte que les gens ne soient pas humiliés et surtout que leurs droits ne soient violés, estime un autre étudiant. Alseny Diallo, c’est son nom, craint que cette histoire de reddition de compte ne virent au règlement de compte : « c’est vrai que le pays a été très mal géré surtout pendant les dix (10) dernières années. Mais on doit sanctionner les auteurs sans céder au règlement de compte. Or, nous avons comme l’impression qu’il s’agit d’un règlement de compte. Par exemple on ne peut pas interdire aux politiciens de faire de la politique. Et ils ne doivent pas être inquiétés parce qu’ils se sont livrés à des activités politiques. Nous avons entendu un ancien ministre dire qu’on leur a dit de ne pas faire de la politique. C’est grave ça à mon avis », affirme Alseny Diallo.

Il faut noter que depuis la mise sous mandat de dépôt de ces hauts dignitaires du régime Condé, quelques manifestations sporadiques ont éclaté à Kaloum, à Forékariah, à Mandiana et récemment à Lambanyi aux abords du domicile d’Ibrahima Kassory Fofanah, pour exiger leur remise en liberté. Se prononçant sur la procédure enclenchée contre leurs clients, les avocats des prévenus ont crié à la violation notamment des droits de la défense. Chez nos confrères de l’émission Mirador de la radio FIM fm, Aly Touré, Procureur Spécial près la CRIEF, a balayé cette accusation d’un revers de main.

La rédaction de Confidence224.com

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