Depuis quelques années, la célébration de mariages dans nos sociétés connaît certaines mutations. Les jeunes prétendantes à la veille ou à quelques jours de leurs noces, organisent une cérémonie dénommée : “Enterrement de vie de jeune fille”. Cette dernière engendre assez de dépenses qui sont mises au compte des futurs mariés. Des pratiques qui sont diversement appréciées par plusieurs observateurs qui trouvent que les valeurs traditionnelles et religieuses sont foulées au sol au profit de celles occidentales. Un Reporter de Confidence224.com s’est intéressé à ce sujet qui suscite assez de réaction ces derniers temps. Comme son nom l’indique, l’enterrement de vie de jeune fille est la fête à travers laquelle la jeune fille arrête tout comportement qui caractérise la vie de jeune fille et de célibat, c’est-à-dire les rencards entre amies, les veillées en boîte de nuit, la plage, la piscine, la musique entre autres. C’est aussi dire au revoir à toutes ces habitudes qui vont nuire la vie conjugale de celle qui sera bientôt une femme mariée. Selon elles, vivre avec un mari nécessite un comportement exemplaire à suivre. Avec la restriction de liberté adoptée par les conjoints, mieux vaut faire une dernière fête qui constitue la cessation de tout acte pouvant entraîner des remous dans le foyer. Raison pour laquelle quelques jeunes filles se livrent à ces pratiques. « Certains maris n’acceptent pas de faire des sorties pour aller se recréer où se distraire avec leurs femmes quand ils se marient. Les filles qui avaient l’habitude de sortir les weekends par exemple pour aller à la plage, en boite de nuit avec leurs amies auront du mal à supporter une telle chose. Donc elles décident à quelques jours de leurs mariages, de réunir les amies pour clôturer la parenthèse de vie de jeune fille», justifie Mariama Camara, 16 ans. Ce fait qui n’est pas sans conséquences engendre une grande dépense dont les frais d’organisation incombent aux futurs mariés. Cela de l’habillement à la nourriture en passant par la location des lieux de fête et autres. Chose qui révolte ce jeune de la trentaine que nous appelons Alexandre, qui estime que ces pratiques sont moins importantes pour qu’elles soient prises au sérieux par certains prétendants : « La réalité est que ces pratiques ne devraient pas exister dans notre milieu où actuellement célébrer le mariage demande assez de moyens. Toi qui a eu la chance d’avoir un mari où cela n’est pas donné à n’importe quelle fille actuellement, je pense que les jeunes filles qui se livrent à ça devraient exiger à leurs prétendants l’essentiel de la dot pas plus. A mes yeux c’est juste du gaspillage.»
Par ailleurs, les religieux trouvent que ces innovations font que de nos jours, il n’y a pas de baraka (bénédictions) dans certains mariages. Selon eux, l’islam aussi autorise que l’épouse se recréée, se distrait et aille à des randonnées. Mais le principe demande que cela soit avec son époux. Une façon de prouver que la religion a simplifié certaines choses aux conjoints. À quelques jours du mois Saint de Ramadan, plusieurs mariages sont célébrés mais certains ne passent pas sous silence et ne font pas exception à cette innovation appelé : “Enterrement de vie de jeune fille”. À l’allure où vont les choses, la pratique continue à laisser des empreintes sur son passage, laissant nos valeurs traditionnelles et religieuses au second plan.
Mohamed Ibn-Fatima
Pour Confidence224.com