Tribune : l’impartialité du FNDC sur des questions d’intérêt public éclate au grand jour (Par Mamady Kansan Doumbouya)

La sommation faite à Cellou et à Sidya de quitter leur domicile a suscité quelques élucubrations ayant même virées à la violence à certains endroits de la capitale notamment, sur l’axe Le Prince. Mais, chose curieuse, le FNDC a préféré se baigner dans le silence depuis ces incidents. Le Front National pour la Défense de la Constitution est-elle neutre dans ses prises de position ? Cette question mérite à mon humble avis d’être posée. Comme vous le savez, depuis que le Directeur National du Patrimoine Bâti de l’Etat a informé les deux anciens Premiers Ministres de Conté de quitter leurs domiciles qu’ils habitent depuis plusieurs années, la tension a monté d’un cran. Les propos irrévérencieux contre le CNRD n’ont pas manqué au rendez-vous sur les réseaux sociaux de la part de certains militants qui voyaient en cette opération de récupération des biens de l’Etat un acharnement à l’endroit de leurs leaders. Et pourtant, avant eux, Amadou Damaro Camara, Nantou Cherif, Ismael Dioubaté ont été délogés manu militari, et il n’y a pas eu le moindre bruit dans la cité. Or, avec ces deux leaders politiques, on a assisté à des cas de violence dès la nuit du dimanche dans certains quartiers qui leur sont favorables. Depuis que le ton a été donné tous les regards étaient rivés sur la justice guinéenne pour se prononcer sur les dossiers de Cellou et Sidya. En fin, elle s’est déclarée incompétente. Les présidents de l’UFDG et l’UFR ont donc quitté leurs domiciles. Du coup, les jeunes ont manifesté sur l’axe Le Prince. La scène était d’une violence inuit. Des pneus brûlés dans la chaussé, des caméras de surveillance arrachées et le matériel d’un opérateur économique vandalisé. Face à cette situation horrible, le FNDC était attendu pour donner sa lecture des faits. Mais malheureusement, aucun mot n’a été entendu, ni un communiqué pour dénoncer cette violence. Le silence du FNDC est interprété par beaucoup d’observateurs comme une structure au service d’une poignée de personnes qui la dirigent en fonction de ses humeurs. Ce tir pouvait être rectifié ; mais malheureusement la montagne a accouché d’une souris. Aujourd’hui beaucoup se demandent encore si le FNDC est tout à fait neutre dans ses prises de position.
Par Mamady kansan Doumbouya