19 mai 2025
28 C
Conakry
spot_img
spot_img

La grâce accordée au capitaine Dadis : l’ONU s’insurge et demande une annulation

À lire aussi

Le tollé provoqué par la grâce accordée à l’ancien chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, ne faiblit pas. Après les avocats des victimes et les organismes de défense des droits de l’homme, c’est au tour de l’Organisation des Nations unies de monter au créneau contre la décision du général Mamadi Doumbouya. Par la voie de Seif Magango, porte-parole du Bureau des droits de l’homme de l’ONU, l’instance onusienne dénonce cet acte et invite la junte guinéenne à l’annuler purement et simplement.

Quelques jours après la grâce accordée au capitaine Moussa Dadis Camara, les voix se lèvent pour fustiger la décision de la junte guinéenne. « La décision d’accorder une grâce présidentielle à l’ancien président guinéen Moussa Dadis Camara, condamné à 20 ans de prison en lien avec le massacre du stade en 2009, soulève de graves préoccupations quant au respect, par les autorités de transition, du droit à un procès équitable et de l’État de droit, et méconnaît le droit des victimes à des recours effectifs. Cette décision devrait être annulée », a déclaré Seif Magango, porte-parole du Bureau des droits de l’homme de l’ONU.

Selon Seif Magango, cette grâce est aux antipodes des principes de droit et constitue une prime à l’impunité : « Cette grâce sape les procédures judiciaires nationales et contrevient aux principes internationaux des droits de l’homme, qui insistent sur le droit des victimes à des recours effectifs ainsi que sur l’obligation des États à protéger et garantir les droits humains et à lutter contre l’impunité », estime Seif Magango.

Il faut rappeler que Moussa Dadis Camara a été condamné l’année dernière pour crimes contre l’humanité en raison du massacre perpétré par les forces de sécurité guinéennes, qui avaient tué plus de 150 personnes lors d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de la capitale, Conakry, en septembre 2009. Aussitôt la sentence tombée, ses avocats avaient fait appel de la décision. La grâce est intervenue alors que la procédure d’appel était fortement attendue devant la Cour d’appel de Conakry.

Décryptage de la rédaction de Confidence224.com

00224625250040

- Publicité -spot_img

Autres articles

- Publicité-spot_img

Annonces & Communiqués