23 novembre 2024
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Crise dans le secteur des assurances: Mohamed Lamine Camara, Secrétaire Général de l’Association Professionnelle des Assureurs de Guinée brise le silence

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Des soupçons de détournements aux malversations financières flagrantes en passant par l’oppression et les tortures de cadres du marché guinéen des assurances ainsi que la prise en otage de ses structures parallèles et associations professionnelles des assureurs qui trament son fonctionnement. Ces actes commis, parait-il, par le régulateur à la BCRG, Monsieur le Directeur de la Supervision des Assurances en complicité avec certains des inspecteurs de sa direction, font craquer un important acteur du secteur. Pour en parler, notre rédaction a reçu pour vous Monsieur Mohamed Lamine Camara MOLAC, Secrétaire Général de l’APAG (Association Professionnelle des Assureurs de Guinée). Ce cadre connu pour son intégrité décide de briser le silence dans le but de promouvoir le retour rapide à l’ordre et au calme dans ce secteur qu’il a tant servi avec professionnalisme depuis maintenant 12 ans.

Confidence224.com : Monsieur CAMARA Bonjour, d’où est-ce que cet épineux problème qui fait la une sur le secteur de l’assurance en Guinée tire son origine  et quand est-ce tout cela a commencé ?

MONSIEUR CAMARA MOLAC : Oui bonjour et merci de l’opportunité que vous m’offrez de m’exprimer sur ce sujet qui fait couler d’encre et de salive. À travers un courrier référencé NREF : 085/SG/BE/PR/14/21, du 14 septembre 2021, les Directeurs Généraux des Compagnies d’Assurances, réunis au sein de l’Association Professionnelle des Assureurs de Guinée (APAG), ont exprimé leur joie d’avoir appris les événements survenus le dimanche 05 septembre 2021.

Ils ont toute suite pris acte du discours de Son Excellence Monsieur le Président de la République  ainsi que du CNRD et l’ont rassuré de leur engagement à l’accompagner dans sa mission de rassemblement et de développement qui est aussi la leur.

Ils avaient appris aussi, l’organisation par ses soins, les différentes consultations des partenaires socioéconomiques de la Guinée à laquelle il avait convié les structures du secteur financier.

Dans le mémorandum sur le secteur des assurances qu’ils ont adressé au Président de la République à cette occasion, les Directeurs Généraux des compagnies d’assurances l’ont proposé tous les projets qu’ils avaient pour permettre une implication forte du secteur guinéen des assurances dans le processus de développement du pays.

Puisque quelques temps après, plusieurs nominations vont se faire dans le pays, le secteur des assurances va bénéficier en 2022, d’un nouveau Directeur de la Supervisons des Assurances à la BCRG pour faire respecter la règlementation sur marché par le biais des  contrôles auprès des compagnies d’assurances et des sociétés de courtage conformément aux articles 371 à 377 et suivants.  C’est à partir de juillet à aout de la même année, que l’exécution de ces projets développement transmis à Monsieur le Président par ces directeurs va connaitre jusqu’à ce jour, de grandes difficultés ou des blocus occasionnés par ce nouveau Directeur en complicité avec des inspecteurs de sa direction. Ils vont avoir pour plan de détournement, la prise en otage des fonctionnements de toutes les structures qui trament le fonctionnement du secteur guinéen des assurances, et ce, en violation de la mission à eux assignée.

Confidence224.com : Monsieur CAMARA MOLAC, comment appréciez-vous ce comportement peu orthodoxe de ceux qui auraient du être la solution aux problèmes du secteur guinéen des assurances et quels sont leurs actes que vous tentez de dénoncer ?  

Monsieur CAMARA MOLAC : d’abord je trouve personnellement que d’autres faits existants accommodés à cette prise en otage, peuvent constituer des infractions prévues par le Code de procédure pénale en République de Guinée et ils s’inscrivent également dans une idée contraire à l’initiative présidentielle visant à voir se manifester une certaine moralisation dans les gestions administratives et financières au sein des différents secteurs publics et privés du pays.

En effet, depuis le mois de juillet 2022 à ce jour, je suis témoin des faits suivants :

Détournement et mauvaise gestion d’une importance somme avoisinant GNF 23 milliards ou plus, par le Directeur Guinéen de la Supervision des Assurances et la Secrétaire Exécutive du Bureau National Guinéen de la Carte Brune CEDEAO.

De cette date à ce jour, les assureurs guinéens ont mobilisé plus de GNF 23 milliards pour prendre en charge les accidents commis par les automobilistes guinéens dans la zone CEDEAO. Attirés par ce niveau de mobilisation aussi importante en deux ans seulement, le Directeur de la Supervision des Assurances à la BCRG et son adjointe à l’époque, ont organisé en premier lieu, une mission de contrôle auprès des dirigeants du Bureau National Guinéen de la Carte Brune CEDEAO en abrégé BNG-CB. Cette mission s’est finalement soldée par le remplacement de ceux-ci à leurs différents postes par ces deux autorités de la Supervision. Et ce, après avoir modifié les statuts de cette structure en leurs faveurs et aussi, de conférer à leur rapport de mission compromettant qu’ils ont dressé contre ces dirigeants pour les licencier, un caractère juridiquement douté.

Je tiens à dénoncer que cet acte qui, à mon avis, est non seulement un vice de procédure et une violation flagrante du code des assurances dans le cadre de la mission confiée aux inspecteurs de la Direction de la Supervision des Assurances, mais aussi et surtout, un conflit d’intérêts affiché ainsi qu’un abus d’autorité constituant une infraction pénale.

« On ne peut pas contrôler quelqu’un et le remplacer après, parce qu’on a écrit un rapport compromettant contre lui. Aussi, un contrôleur ne peut pas être à la fois gestionnaire et contrôleur quelques soient les motifs évoqués. En se lançant dans de telle pratique, il assume les conséquences qui en découlent de ses actes »

Le Directeur de la Supervision des Assurances est aujourd’hui, non seulement le remplaçant du Président du Bureau Exécutif de cette structure, mais aussi, il continue à occuper son poste à la Banque Centrale. Son adjointe est devenue quant à elle, la remplaçante du Secrétaire Exécutif de la même Structure dont ils viennent de procéder à un contrôle auprès de ses dirigeants. Ils sont désormais les deux nouveaux cosignataires pour toutes les sorties de fonds sur les comptes du Bureau National Guinéen de la Carte Brune CEDEAO. Si ces deux nouveaux dirigeants de ladite structure ont trouvé reprochable la gestion de l’équipe qu’ils ont succédé, alors la leur, se montre aujourd’hui plus catastrophique et flagrante aux vues et aux sus de tous.

« Plus de GNF 23 milliards avec des preuves ont été mal gérés à travers des surfacturations inacceptables ainsi que des grands détournements pouvant dépasser plusieurs milliards de GNF»

Arnaque auprès des compagnies d’assurances et surfacturation des assurés guinéens par cette équipe de Monsieur le Directeur de la Supervision des Assurances, Président du comité de gestion du Bureau National Guinéen de la Carte Brune CEDEAO et son adjointe, Madame la Secrétaire Exécutive de la même structure.

Dans tous les pays de la sous-région, la carte brune CEDEAO et achetée à GNF 25 à 30.000 en valeur CFA salon l’oscillation du taux de cette devise par rapport au franc Guinéen.

En Guinée, la même carte est revendue à GNF 70.000 aux sociétés d’assurances et à GNF 100.000 aux consommateurs finals (la population), soient une différence considérable de GNF 70 à 75000 par rapport aux pris standards dans la zone CEDEAO.

Pendant ce temps, l’assiette de prime des assureurs se montre très insuffisante pour prendre en charge les sinistres des leurs assurés. Une révision de tarification apportée par l’ancienne équipe dirigeante de l’APAG pour remédier à ce problème à travers une convention tripartite sur le marché se trouve aujourd’hui piétinée de force et par abus d’autorité (sans être abrogée par une nouvelle de même valeur juridique) par les deux autorités de la Direction de la Supervision des Assurances ci-dessus citées.

«Finalement, c’est les compagnies d’assurances et la population guinéenne qui sont en train de payer le Grand Prix ».

Abus d’autorité, ségrégations, conflit d’intérêts et trafic d’influence sur le marché guinéen des assurances, par le Directeur de la Supervision des Assurances à la BCRG et son adjointe du Secrétariat Exécutif du Bureau National Guinéen de la Carte Brune CEDEAO.

Prenant goût à l’enrichissement illicite, ces deux autorités de la BCRG ci-dessus citées, ont également organisé une autre mission de contrôle auprès du Fonds de Garantie Automobile et l’APAG.

Du Fonds de Garantie Automobile (FGA) 

La mission de contrôle de la supervision à la BCRG avait dit, qu’elle a relevé auprès de cette structure aussi, des dysfonctionnements et malversations financières. Dans une procédure de prise de décision des sanctions contre les d’irrigants du FGA par ces inspecteurs, ils ont violer les articles 374 et 377 du code des assurances pour s’inscrire de façon flagrante dans la violation aussi de l’articles 371 et suite : portant missions et attributions de la Direction de la Supervision des Assurances. Car, après les licenciements des dirigeants de cette autre structure à travers ces procédures imbibées de vices de procédure et démontrant clairement un conflit d’intérêts, Monsieur le Directeur de la Supervision des Assurances va rester le seul gestionnaire de ladite structure ainsi que ces comptes bancaires depuis 2022 à ce mois d’août 2024. Il n’a pas occasionné les replacements de ces cadres licenciés, mais il a plutôt préféré gérer cette institution pendant deux ans avant d’organiser, un concours pour trouver des remplaçants qui n’ont pas pris fonction d’abord parce que les résultats de ce concours tardent à sortir.

Confidence224.com : sans vouloir vous interrompre Monsieur CAMARA, dites-nous quelles sont les conséquences de tout cela sur le marché guinéen des assurances ?

Monsieur CAMARA MOLAC : Je vais alors terminer la dénonciation des actes non patriotique des inspecteurs de la DSA après avoir répondu à cette question.

Comme conséquences, le volume total des charges sinistres sur le secteur des assurances en 2023, s’est montré très progressif avec un taux de 181,41 % par rapport à l’exercice 2022. Le total des charges sinistres en 2023 a été de GNF 1 394,88 milliards contre seulement 495,67 milliards en 2022. Quant au chiffre d’affaires global de tout le marché, on note GNF 1 035 milliards pour se montrer GNF 350 milliards de plus inferieur que les charges sinistres de la même année. C’est une statistique qui montre clairement le non-respect des engagements des assureurs vis-à-vis des assurés. Cela est un impact des politiques de prise en otage des structures du marché par le Directeur de la Supervision des Assurances, car ces structures n’ont pas fonctionné correctement depuis maintenant 2 ans et les règles d’hygiène universelles ainsi que les droits primaires de travailleurs n’ont pas aussi été respectés en leurs seins. Le taux de pénétration du secteur des assurances (l’apport du secteur à l’économie nationale) a été de 0,45 % en 2022 contre 1,7 % en côte d’Ivoire et 1,5 % au Sénégal pour une moyenne africaine de 3 %.  Cependant en 2023, le même taux en guinée a connu une régression de 15 % pour se situer à 0,07 %. C’est la raison pourquoi vous ne le retrouverai pas dans le rapport 2023 de la BCRG contrairement à celui de l’exercice 2022 où le Directeur de la Supervision a été beaucoup plus explicite et plus ou moins fiers du résultat. Pendant ce temps, à la même année, la même variable s’est située aux alentours de 1,5 et de 1,7 % respectivement au Sénégal et en Côte d’Ivoire  pour une moyenne africaine qui a auxilié cette fois autour de 4 %.  C’est pour vous dire qu’on peut citer plusieurs conséquences si le temps nous permettait. Il serait mieux pour nous de continuer avec les instituions du marché prises en otage.

Alors de l’APAG (Association Professionnelle des Assureurs de Guinée)

En violation des instructions de Monsieur le Gouverneur, du code des assurances en ses articles 402 et 403, des statuts et règlement intérieur de l’APAG, le Directeur de la Supervision des Assurances va être la cause principale de l’organisation d’une mascarade électorale lors de l’élection des membres de bureau exécutif de cette Association des assureurs de Guinée. Les membres de ce bureau ont été mal installés.

Pour preuves,

  • Le statut du Président de ce bureau en qualité de directeur général de société d’assurance en Guinée, viole non seulement les dispositions des articles 388 et 389 du code des assurances, mais aussi son installation viole plusieurs articles des statuts et règlement intérieur de l’APAG
  • Le statut de la Vice-présidente de ce bureau qui n’est même pas membre signataire des statuts de l’APAG viole les articles 402 et 403 du code des assurances et aussi, l’ensemble des articles des statuts et règlement intérieur de l’association. C’est cette même adjointe du Directeur de la Supervision qui est à nouveau installé dans le Bureau Exécutif de l’APAG après avoir remplacé le Secrétaire Exécutif du Bureau National Guinéen de la Carte Brune CEDEAO, qu’elle avait contrôlé auparavant.

Le Bureau National est un organisme parallèle du marché Guinéen des assurances régi par le protocole A/P1/5/82 portant création d’une Carte Brune CDEAO relative à l’assurance responsabilité civile automobile au tiers. A la 59ème session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement en Accra, le 19 juin 2021, ce protocole a été aménagé à travers l’acte additionnel A/SA, 01/06/20.

Au chapitre 2 et article 2 de cet acte portant Carte Brune CEDEAO : caractéristique et formalités, il est clairement mentionné, que cette carte est une institution spécialisée de la CEDEAO. C’est la raison pour laquelle, son bureau national guinéen n’est pas régi par le code des assurances qui est une loi nationale surplombée par une les lois supranationales.

 

  • Pour ce qui concerne le 2ème Vice-président, la trésorière ainsi que le conseillé de ce bureau qui sont des membres statutaires électeurs et éligibles, donc conformes, le fait d’être désignés et non élus par des votes à bulletin secret conformément à nos statuts, le faits aussi d’être désigné à une assemblée générale élective dont l’organisation a violé toutes les recommandations statutaires de notre association, et finalement, le fais que des non membres aient voté (puisqu’au-delà du BNG-CB et du FGA, la participation d’un inspecteur de la banque centrale au vote sans procuration du comité de surveillance) ont constitué des violations flagrantes de nos statuts et règlement intérieur et des oppositions aux instructions de Monsieur le Gouverneur, pour conférer à ce bureau qu’ils composent, des illégalités et illégitimités pures et simples par le biais d’une forte implication du Directeur de la Supervision des Assurances.

 

Tous ces faits dénoncés ont des preuves et sont en quelque sorte, les raisons principales de l’effondrement des résultats des efforts préalablement obtenus par les assureurs, de la dégradation de l’apport du secteur des assurances à l’économie nationale quittant de 0,45 % en 2022 pour 0,07 % en 2023 avec une moyenne africaine de 4 %, des conflits entre syndicats et dirigeants du secteur,  des règlements de compte entre inspecteurs de la Direction de la Supervision des Assurances et cadres du marché qui se sont soldés par des licenciements abusifs faisant aujourd’hui plus de 6 à 700 victimes ou travailleurs envoyés au chômage, des intentions de manifestation pacifiques de ces victimes à Kaloum pour dénoncer les impunités etc..

Confidence224.com : Monsieur CAMARA, eu égard à tout ce qui précède, quel message avez-vous finalement à adresser aux autorités suprêmes de la BCRG, aux membres du gouvernement ainsi qu’au Président de la République ?

Monsieur CAMARA MOLAC : Je commencerai d’abord par Son Excellence Monsieur le Président de la République.

Son Excellence Monsieur le Président,  la mise en place effective des différents projets que vous ont transmis les assureurs à travers leur mémorandum aurait permis un véritable changement. Ce changement aussi aurait permis au secteur guinéen des assurances de rattraper les autres marchés de la sous-région qui lui ont dépassé de trop à ce jour. Mais il se trouve que le régulateur désigné pour le secteur en complicité avec certains de ses inspecteurs sont des véritables obstacles à cela, eux auraient dû être plutôt la source des solutions. Un entretien technique avec vos services techniques me permettra de vous montrer toutes les preuves de ces pratiques antinationalistes et non-patriotiques de ces autorités dénoncées. Bien évidemment, cette occasion sera aussi pour moi de proposer à ces services techniques, des séries de solutions de résilience et de sorties rapides de crise qui m’auront d’autres buts, que d’abord d’assurer la sécurité des assurés, d’accroître les rentabilités et le respect des engagements des sociétés d’assurances, de développer le secteur des assurances afin d’accroître financièrement ses participations annuelles aux financements de notre économie nationale.

Et finalement aux hautes autorités de la BCRG, je demande très respectueusement, qu’elles organisent rapidement des séries de rencontres dans le secteur pour qu’il soit tablé autour de ces sujets poignants du marché. Compte tenu du caractère « question d’intérêt national » que montre cette affaire, je leur remercie d’avance pour toute l’attention particulière qu’elles accorderont à ce message.

Dans l’espoir de les voir tous partager cet avis,

Je leur serais très reconnaissant de bien vouloir faire en sorte, qu’il soit donnée à cette affaire la suite légale qu’elle comporte et, les prie d’agréer, l’expression de mes salutations et considérations distinguées.

confidence224.com: Monsieur Camara merci!

Monsieur CAMARA MOLAC : c’est moi qui vous remercie de m’avoir offert cette opportunité.

 

 

 

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