23 novembre 2024
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TPI Mafanco : le journaliste Babila Keita n’a finalement pas pu apporter les preuves de ses accusations de corruption contre l’ex Ministre Charles Wright (compte rendu)

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L’audience  correctionnelle s’est ouverte ce jeudi 20 juin 2024 au Tribunal de Première Instance de Mafanco dans l’affaire de diffamation contre le Ministre Alphonse Charles Wright. Le journaliste Mamoudou Babila Keita qui est porteur de graves accusations de corruption contre l’ancien Garde des Sceaux n’aura finalement pas apporté les preuves de ses allégations. Devant le Tribunal, notre confrère s’est  juste contenté de se faire accompagner par une colonne de journalistes notamment  ceux de la Télévision et Radio Espace FM.

C’est un dossier que la rédaction de www.confidence224.com suit de plus près. En effet, dans l’un de ses articles publié le 20 mars dernier sur le site d’information en ligne, www.inquisiteur.net , le confrère Mamoudou Babila Keita accusait l’ancien Garde des Sceaux, Monsieur Alphonse Charles Wright, de corruption et de détournement de deniers publics autour de la rénovation et l’extension de la Maison Centrale de Conakry. Réponse du berger à la bergère, les conseils de l’ancien Ministre de la Justice avaient vite saisi d’abord la Haute Autorité de la Communication (HAC) qui, dans sa décision en date du 17 avril 2024, avait conclu ce qui suit : « le journaliste Mamoudou Babila Keita n’a apporté aucune preuve des accusations de corruption ». S’en suivront des sanctions de suspensions d’exercer le métier de journaliste durant six (6) mois ; et son organe, le www.inquisiteur.net , sera interdit de publication pendant six (6) mois.

Par ailleurs et face à la persistance du journaliste notamment sur les réseaux sociaux où il réitérait régulièrement les mêmes accusations de corruption contre la personne de Monsieur Alphonse Charles Wright, les conseils de ce dernier avaient alors enclenché une action judiciaire notamment pour diffamation. Ainsi, ce jeudi devant le Tribunal de Première Instance de Mafanco, l’occasion a encore été donnée à Monsieur Babila Keita de sauver son honneur et celui de son organe de presse, le www.inquisiteur.net , en apportant les éléments pouvant étayer ses accusations. Curieusement, notre journaliste « d’investigation » n’a encore fourni l’ombre d’aucune preuve de ses accusations contre l’ex Garde des Sceaux.  A contrario, son avocat, voulant jouer au dilatoire, a tenté de demander un renvoi pour dit-il, ‘’produire des écritures devant le tribunal correctionnel’’ après toutes ces semaines écoulées. Sur place, la réplique des avocats de Monsieur le Ministre Alphonse Charles Wright ne s’est pas fait attendre. Ils ont aussitôt soutenu qu’aucun renvoi ne doit être accordé dans la mesure où le calendrier personnel d’un avocat n’est pas supérieur à celui d’une juridiction. Qu’ils ont eu tous ( avocats du prévenu Babila  et ceux de la partie civile Monsieur Alphonse Charles Wright) le temps de tout préparer pour présenter les arguments de droit devant le tribunal. Ils ajouteront de surcroît que le prévenu, conformément à la procédure, avait un délai de 15 jours à compter de la réception de l’acte de citation pour déposer les pièces ou preuves qui ont servi à la production de son article.  A bon droit, le Tribunal a rejeté la demande de l’avocat de Monsieur Babila Keita qu’il juge  infondée.

Par ailleurs, l’avocat de notre confrère, a ensuite tenté de se servir d’une disposition de la loi sur la corruption en soutenant que lorsqu’un organe de presse et un journaliste dénoncent les faits de corruption sur la base des preuves, qu’il peut y avoir de poursuite. Sauf qu’en l’espèce son client n’a apporté aucun élément de preuves des faits de  corruption et de détournement autour de la maison centrale. Face à cette incapacité d’apporter la preuve, le tribunal a déclaré clos les débats pour renvoyer les parties à plaider à l’audience prochaine.

Notre rédaction suivra de plus près l’évolution de cette affaire pour le plaisir de ses nombreux lecteurs.

Mohamed Lamine Sylla

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