C’est à Tolo, une sous-préfecture de Mamou, que cette activité de pisciculture a été lancée il y a plus de six mois. Pour rappel, un groupement de pisciculteurs, avait bénéficié d’une formation dans ce sens grâce à l’appui technique de l’Office National de Formation Professionnelle et de Perfectionnement (l’ONFPP). Des étangs et des alevins ont été mis à la disposition du groupement, pour mettre en pratique la formation. Après une longue durée, l’heure est à la vente des alevins, rapporte le correspondant de www.cofidence224.com présent sur place.
La pisciculture contribue à l’amélioration du statut nutritionnel des populations. Elle a un rôle important à jouer pour satisfaire la demande croissante en protéines d’origine animale. C’est cet avantage qui a poussé ces pratiquants à s’y lancer. « Grâce à l’appui de l’ONFPP, nous avons fait une formation pratique de 20 jours. Ainsi nous avons commandé les alvins de Kindia. Pour un début on a envoyé 2 000 000 alvins de 5g chacun. Donc on a continué le processus de suivi et d’entretien jusqu’à termes. Aujourd’hui on peut dire qu’on a atteint un bon résultat. Au démarrage, les alvins avaient 5g et aujourd’hui certains poissons ont atteint un kilos huit cent. Donc ça c’est un succès qu’il faut mettre au compte de l’ONFPP. Durant ce processus, il y a eu des étudiants qui ont accepté de suivre volontairement les poissons. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui nous avons procédé à la pêche pour voir la rentabilité de cette activité », explique Mamadou Djan Diallo, formateur.
La Directrice de l’Ecole Nationale de l’Agriculture et de l’Elevage de Tolo, qui a donné une partie de leur terre, se réjouit des résultats. : « c’est un sentiment de joie et de satisfaction. Je suis comblée de joie. Dans Tolo c’est pas la seule zone à être choisie comme ils savent qu’à Tolo il y a des étangs. Mais c’est très salutaire parce que mes étudiants ont appris et la communauté aussi. Je sais qu’après ça la communauté pourra désormais s’en servir. Donc étant directrice de cette école qui vient d’être choisie pour une expérimentation, je suis contente. Vous même vous voyez des alevins qui sont très grands. Et concernant le suivi, il y avait un de type mixte entre les étudiants et la communauté », précise N’Ballou Keita, Directrice de l’ENAE de Tolo.
Mamadou Lamarana Bah, est le Président des pisciculteurs de Tolo. Ce jeune a quant à lui remercié les responsables de l’ONFPP pour l’appui avant de parler des difficultés auxquelles ils sont confrontés. « Nous avons effectué une formation théorique de 20 jours. Après nous avons fait la pratique grâce à l’appui de l’ONFPP et l’ENAE de Tolo qui qui pour sa part nous a donné des étangs. Vraiment c’est une joie pour nous parce que le jours que nous avons envoyé les alevins et aujourd’hui il y a une nette différence. Cependant, nous avons eu des difficultés notamment pour la nourriture des poissons et l’eau. Ainsi, réunir les gens n’est pas chose facile. Il y a d’autres qui n’ont pas la volonté de travailler. Et concernant l’Etat, nous leur demandons de nous aider à avoir un financement pour faire mieux que ça », a-t-il invité.
A signaler que l’ONFPP a financé non seulement la formation et la prise en charge des formateurs, mais aussi l’équipement et surtout la réhabilitation des infrastructures ainsi que l’installation électrique.
Jacques Kamano, pour Confidence224.com