22 novembre 2024
27.4 C
Conakry
spot_img
spot_img

« Attention, la dissolution du gouvernement ne signifie pas forcement la résolution de nos problèmes », alerte Alseny Farinta du FNDC

À lire aussi

Ça avait l’air d’un véritable coup de massue dans l’opinion publique dans son entièreté ; et pourtant, certains acteurs sociopolitiques n’en sont pas surpris pour autant. De ce petit groupe, disons les choses telle qu’elles sont, figure Alseny Farinta Camara, Responsable à l’organisation du FNDC. Dans une interview exclusive qu’il nous a accordé quelques heures seulement après la dissolution du gouvernement, l’activiste de la société civile estime que le bilan sociopolitique et économique du gouvernement Goumou plaidait en faveur de cette dissolution.

La nouvelle est plutôt tombée comme un couperet dans la soirée de ce lundi 19 février 2024. Interrogé par la rédaction de Confidence224.com, Alseny Farinta Camara soutient que la chose n’a que trop durée au vu de la contre-performance de certains membres de l’équipe Goumou : « il était temps pour le président Doumbouya de dissoudre son gouvernement dont certains membres étaient devenus improductifs afin d’insuffler une nouvelle dynamique qui priorise le retour diligent à l’ordre constitutionnel à travers la mise en place d’un cadre de dialogue fécond qui regroupe l’ensemble des acteurs sociopolitiques du pays », suggère le Responsable à l’organisation du FNDC.

Par ailleurs, Alseny Farinta affirme que le pays s’acheminait tout droit dans un gouffre du fait des crises multiformes dont le gouvernement défunt s’est montré incapable de juguler. « La corruption et pratiques assimilées avaient gagné du terrain », nous a-t-il dit non sans insistance. A lui de poursuivre, égrainant point par point les maux qui minent le pays sous cette transition : « aujourd’hui le citoyen lambda ne peut même plus tenir face à la misère nationale caractérisée par la corruption endémique, le blanchiment d’argent, la course effrénée à l’enrichissement illicite et le détournement de deniers publics. Face à cette multitude de souffrance et de troubles socioéconomiques et politiques que travers le pays, l’unique issue pour la population restait le soulèvement et l’on s’acheminait tout droit vers cette option. Ceux qui ont conseillé au chef de l’Etat de mettre fin à ce gouvernement ont vu juste », soutient l’activiste.

Mais pour lui la chute du gouvernement n’est pas une fin en soi. « La dissolution ne signifie pas forcement la résolution de nos problèmes, attendons donc de voir la suite. C’est-à-dire les valeurs et principes qui vont présider au choix d’abord du futur Premier ministre et ensuite des autres membres du gouvernement. Restons donc vigilants car, comme l’a dit l’autre, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets », a conclu le Responsable à l’organisation du FNDC.

Entretien réalisé par Mohamed Lamine Sylla

00224 625 25 00 40

- Publicité -spot_img

Autres articles

- Publicité-spot_img

Annonces & Communiqués