La hache de guerre est en fin «déterrée» rendant inévitable la confrontation entre le CNRD et les Forces Vives de Guinée. En témoigne le tout dernier communiqué rendu public par les acteurs sociopolitiques en désaccord vis-à-vis de la façon dont la transition se mène dans notre pays. L’un de ces acteurs, Aboubacar Soumah, Président du parti Guinée pour le Développement et l’Equilibre (GDE), affirme non sans fermeté, qu’au stade où il en est, le bras de fer est inévitable : « vous avez constaté que nous avons épuisé toutes les voies de recours au plan interne ou domestique. Les femmes sont intervenues, les religieux sont intervenues, les autorités morales, tout le monde. Les autorités de la CEDEAO ont interpellé plusieurs fois pour qu’il y est un dialogue inclusif et transparent qui puisse nous faire sortir de cette transition dans la paix et la concorde. Mais malheureusement le gouvernement et le CNRD n’entendent pas de cette oreille et veulent user de la force et l’intimidation. Donc pratiquement nous n’avons que des moyens démocratiques notamment la manifestation pacifique sur toute l’étendue du territoire national et même à l’étranger», a déclaré le leader politique.
L’annonce par les FVG d’une série de manifestation est la résultante de l’échec de la médiation engagée par le premier ministre sous l’égide des acteurs religieux. Mais pour le Président du parti Guinée pour le Développement et l’Equilibre cet échec est dû à la mauvaise foi du CNRD et du gouvernement. « Les religieux ont utilisé des propos diplomatiques pour nous sortir de cette affaire. Mais en réalité ils avaient honte de nous parce que nous avons accepté tout ce qu’ils ont demandé aux forces vives. Au contraire rien de ce qu’ils ont demandé au gouvernement et au CNRD n’a été accepté. En réalité ils ont été humiliés parce qu’ils pensaient que c’est avec nous autres qu’ils allaient avoir des difficultés. Autour de la table ils ont compris que ce que nous avons posé étaient des problèmes réels et nous sommes allés jusqu’à accepter l’inacceptable au nom de la paix. Cela nous a même causé des soucis à l’interne et avec la base, du fait des multiples reports des manifestations», soutient Aboubacar Soumah chez nos confrères de FIM Fm.
A noter que dans le communiqué en date du 03 mai 2023, les Forces Vives de Guinée constatent le fiasco de la médiation qui avait cours jusqu’ici. En conséquence, elles annoncent une série de manifestions qui se dérouleront les 10, 11, 17, 18, 24 et 25 mai 2023 dans le Grand Conakry et à l’intérieur du pays.
Décryptage de Mohamed Lamine Sylla
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