Située en plein cœur du quartier Gare dans la Commune Urbaine, la Prison Civile de Kankan est devenue source d’inquiétude pour les populations environnantes. En cause, les eaux usées qui proviennent des lieux dégageant une odeur insupportable, exposent les riverains aux risques élevés d’infection. Du côté des citoyens, victimes directes, l’on est partagé entre colère et inquiétude face à cette situation pour le moins embarrassantes, a constaté la rédaction de Confidence224.com à travers son correspondant basé à Kankan.
Des eaux usées rependues ça et là devant les concessions, les ordures solides déversées pêle-mêle dégageant des odeurs nauséabondes, c’est ce calvaire que vivent les habitants du quartier Gare. À en croire ces derniers, les déchets incriminés proviennent de la Maison Centrale de Kankan. Omar Konaté, un des riverains, est obligé de cesser les travaux à chaque jour lorsqu’il est 16h00, l’heure à laquelle les eaux sont déversées : « à partir de 16h00 seulement, ils laissent sortir ces eaux usées qui sont accompagnées par des odeurs assez mauvais. Nous sommes obligés d’arrêter nos travaux pour rentrer parce que ces odeurs sont insupportables », regrette notre interlocuteur.
Même son de cloche chez Mariame Kourouma qui demande l’implication des autorités au plus haut niveau : « avec ces eaux usées, nous sommes totalement exposés aux malades. Imaginez, les moustiques passent toute la journée sur ces eaux et ordures nauséabondes et puis la nuit c’est dans nos chambres pour aller nous piquer, quel risque de maladie. C’est pourquoi nous demandons aux autorités de venir nous débarrasser de ces eaux sinon notre santé est complètement menacée », a-t-elle lancé.
Étudiant à l’Université Julius Nyéréré de Kankan, Moussa Traoré recommande auprès des autorités de creuser des fausses qui pourraient contenir ces eaux : « nous nous sommes des étudiants, nous n’avons pas un autre lieu où jouer c’est pourquoi nous demandons autorités de nous aider ne se reste que de creuser une fosse sceptique ou ces eaux là peuvent descendre pour que nous jouons sans que notre santé ne soit compromettre ».
Rencontré à la prison civile de Kankan, le régisseur de la maison carcérale nous confie que cette situation reste une préoccupation pour lui. Lieutenant Moriba Sylla, c’est son nom, affirme vouloir affronter le problème en interpellant sa hiérarchie : « comme vous pouvez le constater je viens d’être muté dans cette juridiction, la Maison Centrale de Kankan. Donc c’est un fait que j’ai hérité, mais quand je suis venu ça été également une de mes préoccupations majeures auxquelles j’ai attiré l’attention des responsables et je continue de faire des cris d’alarme », a fait savoir le régisseur de la Maison Centrale de Kankan.
Interpellé sur la question, Ibrahima Touré, Directeur Préfectoral de l’Hygiène Public, s’insurge contre les responsables de la prison pour offense à la santé publique. « Nous avons été à la prison civile bien avant l’arrivée du ministre. On a évalué et nous même nous avons reçu la plainte des citoyens par rapport à ces déchets. On s’est entretenu avec le régisseur et on a une réserve contre eux. Mais on voudrait que cette réserve soit adressée au ministère de la justice pour qu’on puisse aider la maison centrale à avoir une fausse moderne, sans ces fausses là on ne peut rien. Et ces eaux continuent toujours de descendre dans les concessions c’est une source d’infection », nous a confié Ibrahima Touré.
De Kankan, Pathé Sangaré
Pour Confidence224.com
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