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Affaire Fodé Oussou Fofana : l’ANAD dénonce ce qu’elle qualifie de « décision inhumaine et discriminatoire à motivation politique »

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Décidément les habitudes ont la peau dure en Guinée. Comme ce fut le cas sous le régime défunt, Dr Fodé Oussou Fofana a encore été empêché de quitter le pays ce mardi 17 janvier 2023 alors qu’il devait honorer en France un rendez-vous médical urgent. Qui l’eut cru surtout dans une transition qui, en tout cas à son entame, s’est voulue le parangon des libertés individuelles et collectives ! Face à cette triste réalité que certains dans l’opinion qualifient de grave recule, la coalition ANAD exprime son indignation la plus extrême. C’est du moins le contenu d’une déclaration rendue publique ce jeudi 19 janvier 2023. La rédaction de Confidence224.com vous présente ci-dessous l’intégralité de ladite déclaration.

DÉCLARATION

L’ANAD a pris connaissance de la décision inique des autorités de faire annuler l’autorisation de sortie du territoire que le Juge avait accordé à Dr. Fodé Oussou Fofana pour lui permettre de se rendre en France honorer un rendez-vous médical urgent.

Il importe de rappeler que le Vice-président de l’UFDG, après avoir obtenu cette autorisation du juge et en conséquence de quoi son passeport lui avait restitué, avait été empêché de voyager le 17 décembre 2022.

Il avait pourtant accompli toutes ses formalités de voyage, y compris de police lorsque, à quelques minutes de l’embarquement, il lui a été notifié qu’il n’est pas autorisé à voyager.

Dr. Fofana avait bénéficié de cette autorisation de voyager en même temps que El Hadj Mamadou Sylla, tous deux placés sous contrôle judiciaire.

Si la cour d’appel a annulé ce mardi 17 janvier les autorisations accordées aux deux prévenus, El Hadj Mamadou Sylla lui, a été autorisé de voyager.

Bien que l’ANAD se réjouisse de la possibilité donnée à El Hadj Mamadou Sylla de voyager, elle s’interroge sur les raisons qui ont conduit les autorités à empêcher Dr. Fodé Oussou d’aller traiter son œil malgré l’urgence que revêt sa situation.

L’ANAD condamne énergiquement cette décision inhumaine et discriminatoire à motivation politique.

Cette justice de deux poids, deux mesures, qui ménage allègrement les amis du CNRD et accable excessivement ceux qu’il considère comme ses adversaires, relève d’une stratégie politicienne ignominieuse et expose la santé d’un citoyen à un risque d’une dégradation majeure en l’occurrence la perte de son œil et donc de son intégrité physique.

L’ANAD attire l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur le caractère désormais systématique des violations des droits et libertés des citoyens en Guinée et, plus grave, sur l’utilisation abusive de la justice pour neutraliser, y compris physiquement, ceux qui dénoncent et s’opposent à la mauvaise gestion de la transition.

L’ANAD en appelle au sens de la responsabilité et de la justice du peuple de Guinée qu’elle invite à se mobiliser pour briser le cycle infernal du terrorisme d’État qui s’enracine profondément dans notre pays.

Décryptage de la rédaction de Confidence224.com

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