22 novembre 2024
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La justice guinéenne: plus qu’une réforme, une révolution (Par Mohamed Lamine Sylla)

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Ce à quoi nous assistons sous cette transition est sans précédant dans notre pays. Jamais la justice guinéenne de toute l’histoire moderne de notre pays n’a aussi été au centre des préoccupations des autorités publiques. Mieux, cette justice (nous n’exagérons rien) n’a jamais été aussi équilibrée, aussi équitable. En effet nombre d’observateurs, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs, avaient coutume de comparer nos institutions judiciaires à une sorte de toile d’araignée où les petites mouches se font capturer alors que les gros oiseaux s’en évadent sans coup férir. Cette métaphore plutôt conforme à la réalité d’alors est de nos jours frappée d’obsolescence. Est-il nécessaire d’illustrer cela par des exemples concrets ? J’aurais répondu par la négation, car la réalité saute aux yeux. Les exemples sont plus que palpables, comme on dit. Mais pour ceux-là qui ne suivent pas au quotidien l’actualité de notre pays sous cette transition, nous allons nous efforcer d’égrainer quelques réformes engagées par le très humble Garde des Sceaux, monsieur Alphonse Charles Wright, depuis son avènement à la tête de la chancellerie.

« La justice exige de la puissance, de l’intelligence et de la volonté », Léonard de Vinci

Le Président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya a déclaré haut et fort que la justice sera, je cite : « la boussole de la transition ». Et pour tenir et suivre les orientations de cette boussole, il a daigné jeter son dévolu sur un homme dont la volonté et le rêve d’une justice forte n’a jamais été un mystère pour le commun de nos compatriotes. Monsieur Charles Wright, puis que c’est de lui qu’il s’agit, s’était battu au péril non seulement de sa carrière mais sur tout de sa vie ainsi que celle de ses proches, pour que notre justice soit à la hauteur des espérances en étant le plus équitable possible. Aujourd’hui Garde des Sceaux, il fait blèche de tout bois pour que ce rêve qu’il a tant chéri devienne réalité. En témoigne le combat oh combien hardi qu’il n’a de cesse de mener tous azimutes !

Le premier défi auquel il fallait s’atteler a été de doter la Guinée pour la première fois d’une politique pénale dument élaborée. Ce document stratégique est pour le gouvernement de transition et pour notre pays par ricochet un guide sur l’orientation qu’il convient de donner à notre justice au grand bénéfice de nos populations. Ensuite pour le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme ainsi que pour tout le gouvernement de la transition, il fallait s’occuper du tristement célèbre dossier des massacres du 28 septembre 2009. Treize ans après la commission de ces crimes, il était temps d’ouvrir en fin le procès pour que plus jamais ça dans notre pays. D’aucuns ont estimé à tort qu’il s’agissait d’un vœu pieu. Oh que non ! Pour le gouvernement du colonel Mamadi Doumbouya l’impossible n’est pas guinéen. En voici la preuve ! Nous y sommes grâce à l’intelligence et à la volonté de notre gouvernement.

« La justice est le pain du peuple, il en est toujours affamé », François Réné de Chateaubriand

Un gouvernement vertueux se reconnait par la place qu’il accorde à la justice en tout temps et en toutes circonstances. Pour notre part il serait un pléonasme de dire que la justice est aujourd’hui au centre des préoccupations du gouvernement. Les fais sont là et sont légion ! Notre peuple, longtemps demeuré dans la soif de justice, voit cette soif disparaitre à un rythme fort rassurant. Le principe selon lequel nul n’est au dessus de la loi devient en fin une réalité. Que l’on soit riche comme Crésus, que l’on soit homme politique, homme d’affaire, citoyen lambda, administrateur territorial, ministre (fut-il en fonction), législateur ou encore ancien chef de l’Etat, la loi et la justice deviennent équitables pour tous et pour toutes. Qui l’eut cru !

Cette image reluisante que renvoie notre justice rassure les justiciables, promeut les droits et libertés et soigne surtout la réputation longtemps écornée de notre pays en dehors de nos frontières. Aujourd’hui les yeux du monde entier restent rivés sur la Guinée avec le procès historique qu’elle est entrain de conduire des mains de maitre sur le sol africain de Guinée. Rien de tout ça ne pouvait se matérialiser sans la volonté, l’engagement et le sacrifice d’un homme qui utilise à bon escient l’onction à lui donné par le Président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya.

Un homme de valeur à horreur de l’injustice. Monsieur Charles Wright est de cette espèce précieuse mais hélas rare. Pour le Garde des Sceaux, la corruption surtout de l’élite, la dilapidation des maigres ressources du pays avec ses corolaires de pauvreté et de misère constituent des crimes qui ne doivent pour rien au monde demeurer impunis. D’où la mise en branle de l’appareil judiciaire contre ces fléaux qui n’ont que ruiné notre économie, piétiné les droits d’accès aux services de base et, cerise sur le gâteau, freiné le développement socioéconomique de notre chère nation.

Mohamed Lamine Sylla

Journaliste, éditorialiste

00224 625 25 00 40

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