Deux blessés par balle, des passagers dépossédés de leurs argents, leurs téléphones et d’autres biens avant d’être conduits en brousse avec leurs bagages pour des fouilles systématiques, c’est le bilan d’une attaque à main armée survenue dans la nuit du lundi à mardi à Ballet dans la préfecture de Mamou. Des coupeurs de route, munis d’armes à feu, ont pourchassé un véhicule de transport avant de tirer dessus aux environs de 2heures du matin. L’un des blessés, un bébé de moins d’un an qui a reçu une balle, a succombé de ses blessures dans la journée de ce mardi 13 décembre à l’hôpital régional de Mamou, rapporte le correspondant de Confidence224.com basé dans la ville carrefour.
Le phénomène de coupeurs de route continue d’endeuiller des familles dans l’arrière pays. Cette fois c’est une femme et un bébé de moins d’un an qui en ont payé dans leurs chaires après une attaque dont a fait l’objet le véhicule qui les transportait. Le bébé a succombé quelques heures après. La femme qui a pris une balle dans son dos est quand à elle en soins intensifs en ce moment à l’hôpital régional de Mamou. Un des passagers du véhicule attaqué, Alimou Barry, agent de santé communautaire, revient sur les circonstances du drame en ces termes : « nous venions du marché de la sous-préfecture de Kalinko dans Dinguiraye en partance pour Conakry. En route nous avions dépassé Timbo et on était venu jusqu’à Dindo. C’est ainsi que trois motos transportant trois personnes chacune sont apparues derrière nous. Ils roulaient à vive allure et arrivés à notre niveau ils ont dit au chauffeur de s’arrêter. Ils criaient en insultant. Le chauffeur s’est donc arrêté. Aussitôt ils ont encerclé le véhicule et ont commencé à faire des coups de feu en direction de l’engin. L’une des balles est venue perforer le dos d’une dame alors qu’une autre a atteint un bébé de moins d’un an. Ensuite ils nous ont fait descendre du véhicule en nous fouillant un par un et en nous retirant tout notre argent. Moi par exemple ils m’ont pris un million 500mille francs guinéens », a-t-il regretté.
Les passagers ont tous été conduits en brousse. Les coupeurs de routes, probablement à la recherche de l’or dans les bagages, les ont soumis à des fouilles systématiques. Grande a été la peur des victimes. Alimou Barry invite les autorités à prendre à bras le corps la question sécuritaire le long de nos routes : « les autorités doivent beaucoup aider la population car nous souffrons beaucoup. Actuellement si tu as un peu d’argent sur toi tu as peur de circuler avec. Il faut que les autorités prennent des dispositions contre ça. On en est vraiment fatigué », ajoute-t-il.
Il faut dire que la question des coupeurs de route est un véritable serpent de mer surtout dans les environs de Mamou. Quasiment il n’y a pas un mois qui passe sans qu’on ne parle de ce phénomène le long de nos routes. Dans la journée du dimanche 11 décembre 2022, des jeunes ont découvert un nid de bandits à Bouliwel, toujours dans la préfecture de Mamou. Ayant constatés l’arrivée des jeunes sur les lieux, les malfrats ont vite pris la poudre d’escampette, laissant derrière eux des armes, des munitions et de nombreux objets dangereux. Toute chose qui dénote de l’ampleur pour le moins inquiétante du phénomène dans la région.
De Mamou Alpha Diallo
pour Confidence224.com
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