C’est une vidéo qui reste encore virale sur les réseaux sociaux notamment Facebook. Dans ladite vidéo on aperçoit l’actuel préfet de Kankan en compagnie de quelques personnes entrain de tenir des propos jugés régionalistes et communautaires. Les images ont vite fait le tour du pays avant de provoquer une indignation collective chez bon nombre de nos compatriotes. C’est le cas du Président du Parti des Socio-travailleurs de Guinée (PSTG) qui parle de propos malveillants. Dans une interview accordée à la rédaction de Confidence224.com, Dr Mouctar Diallo estime que les propos tenus ne sont pas dignes d’une autorité publique : « j’ai personnellement été scandalisé par les mots prononcés par le préfet. Cela n’est pas digne d’un administrateur de son rang. Je rappel que n’importe qui ne peut pas être préfet. D’où l’impérieuse nécessité de former nos agents territoriaux à des questions de gouvernance à la base », estime le président du PSTG.
Pour Dr Mouctar Diallo la Guinée est une famille et chacun à tous les niveaux doit œuvrer à la consolidation du vivre ensemble. « Il nous incombe de tuer l’ethnicisme dans notre société. La refondation dont on parle doit aussi passer par là. Nous sommes une famille et mieux, le service public n’a pas d’ethnie. Il faut donc le décommunautariser, le dépolitiser », a-t-il dit.
A l’heure de la transition, chacun doit jouer sa partition en vue d’un changement de mentalité. Selon le leader politique ce travail incombe au premier chef les acteurs de la société civile : « il faut multiplier l’éducation et la sensibilisation de nos concitoyens à tous les niveaux. Nous devons aujourd’hui faire face au développement au lieu de nous atteler à des subjectivités de ce genre. J’invite les ONG et associations à prendre leur bâton de pèlerin pour jouer un rôle de premier plan dans ce combat citoyen », soutien Dr Mouctar Diallo.
Il faut rappeler que contre le contrôleur général de la police, monsieur Kandia Mara, préfet de Kankan, le ministre Alphonse Charles Wright à signé une injonction aux fins de poursuites judiciaires.
Affaire à suivre !
Interview réalisée par Mohamed Lamine Sylla
